Les 75 ans de la libération du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau par l'armée soviétique sont célébrés de manière surprenante. Pourtant, personne n'ose remettre en cause l'horreur de l'holocauste aujourd'hui. C'est même, en Europe, quasiment le seul thème traité lorsqu'il s'agit de la Seconde Guerre mondiale, tant il est vrai que l'aspect militaire ne fut pas très glorieux avant l'intervention de l'URSS et des Etats-Unis. Le problème vient d'ailleurs : à l'heure où le camp atlantiste tente une réécriture de l'histoire, faisant de l'Allemagne nazie et de l'Union soviétique les deux "agresseurs", comment laisser à l'armée soviétique un acte aussi symbolique ?
Le 27 janvier 1945, lors de la campagne de libération de l'Europe en général et de la Pologne en particulier par l'Armée rouge, le camp de la mort d'Auschwitz a été libéré. A la fin de l'année 1944, quand l'armée soviétique s'approchait, une marche forcée a été organisée par les nazis pour envoyer en Allemagne des prisonniers. Les corps jonchaient la route, mais environ 60 000 personnes ont ainsi été convoyées. Le 24 janvier, comme l'Armée rouge était à proximité, les nazis ont tenté de détruire le camp, les infrastructures, les réserves de nourriture et les vêtements des prisonniers. L'accès au camp a été miné. Le 26 janvier, alors que les troupes soviétiques étaient à 60 km de Krakovie, des soldats munis d'une carte ont été envoyés en éclaireurs pour voir ce qu'il y avait en avant, dans la forêt. C'est ainsi qu'ils sont tombés sur ce camp de la mort. Le 27 janvier, le camp a pu être libéré. Il n'y restait qu'environ 7 500 personnes, les plus faibles. Des millions de personnes ont été tuées à Auschwitz. En 2010, le FSB a déclassifié des documents, selon lesquels 4 millions de personnes n'en seraient pas sorties vivantes. Surtout des Polonais, des Juifs, des Français, des Russes et des Hongrois, de tout âge. Le commandant nazi du camp, lors du procès de Nuremberg, a déclaré ne pas savoir combien de personnes ont été ainsi assassinées dans ce camp, n'avoir jamais eu connaissance des chiffres exacts.
Mais il est évident, à l'époque où l'histoire doit être reconstruite pour permettre aux pays européens d'oublier une collaboration étatique souvent très active, de justifier l'injustifiable, de faire allégeance aux Etats-Unis qui doivent, dans un monde global, être les seuls et uniques sauveurs de la planète, que l'Armée rouge, soviétique, doit être discrètement écartée, oubliée. Ne peut plus être libératrice, puisqu'elle doit être agresseur.
Ainsi, la Pologne refuse de participer aux cérémonies organisées en Israël au sujet des 75 ans de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau par l'Armée rouge. Car - par l'Armée rouge. Donc l'URSS. Dont la Russie est le pays continuateur sur la scène internationale, conformément au droit international. Or, évidemment, une place d'honneur sera réservée à Vladimir Poutine, en tant que Président de la Russie, donc du pays continuateur de l'URSS, dont l'armée a libéré la Pologne et le camp d'Auschwitz. La Pologne, qui a payé très cher pendant la guerre son pacte de non-agression avec l'Allemagne nazie en 1934 et sa politique de complaisance, avant d'être envahie et asservie par les nazis. Mais tous les pays ne retiennent pas les leçons de l'histoire. Quant à l'Ukraine bandériste, son Président ne sera pas invité à faire un discours.
L'on pourrait se dire qu'il s'agit des complexes issus des pays de l'Est envers leur puissant voisin, voisin qui se renforce dans sa souveraineté, quand eux ont du mal dans le cadre européen (pour la Pologne), ou des difficultés à courir derrière l'Europe (pour l'Ukraine) les Etats-Unis étant trop loin. Malheureusement le mal est plus profond. L'UNESCO organise à Paris une cérémonie, également pour ces 75 ans de la libération du camp d'Auschwitz. Vous pouvez lire et relire l'annonce, l'Armée rouge n'est absolument pas citée, il semblerait que l'URSS n'ait même pas existé. Auschwitz et la Pologne se sont manifestement libérés ... tout seuls, par opération du Saint Esprit.
Bref, non seulement il n'est pas indiqué par qui le camp a été libéré, mais pas un spécialiste russe n'a été invité parmi les conférenciers (à la différence des Etats-Unis) et pas un représentant officiel de la Russie parmi les personnalités ouvrant la cérémonie (à la différence de l'Allemagne).
Il est regrettable que nos pays n'aient pas l'intelligence d'accepter leur passé. Ne serait-que pour ne pas répéter les mêmes erreurs.
je partage avec vous. Merci
RépondreSupprimerC'est tellement HONTEUX, que Je ne trouve rien d'autre à dire. Comment les occidentaux en sont arrivés là?
RépondreSupprimerSans foi ni loi
RépondreSupprimerQue reste-t-il de la réalité depuis qu'on a invité les Allemands à célébrer, dans le faste et les larmes de circonstance, sur la musique du film de Steven Spielberg " Il faut sauver le soldat Ryan ", le 75e anniversaire du débarquement de Normandie qu'on a ainsi transformé en spectacle, en ignoble spectacle ?
Que nous reste-t-il d'avenir quand on oblitère aussi gratuitement le passé pour des motifs qu'on ne saurait avouer ?
Simplement en décidant , par confort de se maintenir ds le rôle assigné par les étasuniens , en être les larbins .Donc , consigne permanente pour tout patriote européen , lutter autant qu'il peut , et selon ses moyens , mais de toutes ses forces contre les intérêts yankees : par le boycott de ce qui est possible de boycotter , par le refus absolu de l'anglais (sauf si on y est obligé professionnellement) et du franglais . Exemple le fameux "choose France" est un acte de trahison sémantique . Les petits marquis anglicisés qui ont promu cette formule , qui est un acte honteux de soumission à l'imperium anglo-saxon paieront .Mais on aimerait que la Russie nous aide un peu ...
RépondreSupprimerIl faudrait lire Annie Lacroix-Riz sur les soutiens de l'occident aux nazis. Cela relativiserait bien des choses concernant ce soit disant humanisme occidental. Ceci dit on savait tout cela il y a bien longtemps; la Pologne pro-nazie jusqu'à un mois de son invasion par ces derniers et j'en passe. Nous savons tous que les nazis n'étaient que des outils destinés à écraser dans le sang les russes. Leur idéologie exterminatrice leur allaient bien lorsqu'elle les servaient. Ce qui doit les déranger, c'est de devoir les présenter comme des ennemies idéologiques alors qu'ils ont tout de commun mais le retournement de veste est un art bien appliqués dans nos élites.
RépondreSupprimerLe 23 janvier 2020 – Poggiale Avidor Berthe
RépondreSupprimerC’est dans le but d’effacer la photo du drapeau rouge flottant sur le Reichstag que l’Europe du capital poursuit son plan qui consiste à identifier la victime avec le bourreau en se référant à la journée du 23 août 1939 où le pacte de non agression a été signé.
L’Europe du capital veut blanchir son caractère de classe impérialiste, qui a engendré le fascisme et le nazisme.
Il faut le dire et le redire, le crier haut et fort, l’anticommunisme viscéral, la haine absolue de l’économie socialiste allant vers une économie communiste, la haine viscérale des bolchévik, qui étaient le trait dominant du 3ème Reich nazi, donc de l’idéologie nazie, n’ont pas été éradiqués avec l’écrasement de cet odieux 3ème Reich nazi. Ils sont devenus le trait dominant des pays européens, les pays de l’Est en tête dont la Pologne, l’Ukraine, les pays Baltes, …. d’outre atlantique et du monde entier. En 1948 l’Allemagne fédérale a gracié et maintenu en poste tous les criminels de guerre et fonctionnaires qui avaient collaborés avec le nazisme. La France, de même, a gracié sans vergogne, la grande bourgeoisie, les industriels et banquiers qui avaient collaboré avec l’occupant nazi.
Le Parlement européen, composé de pro-fascistes, a voté une résolution qui se permet de soutenir la responsabilité de L’Union Soviétique dans le déclenchement de la seconde guerre mondiale, résolution infâme qui falsifie la réalité des raisons politiques, économiques et géostratégiques de la guerre de 39/45. La Pologne fasciste fait chorus à cette tentative ignoble de falsification des faits réels qui ont conduits à la guerre de rapine et d’extermination programmée des peuples de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
C’est grâce à la résistance impitoyable des peuples de l’URSS contre l’occupant nazi, aux énormes sacrifices et à la victoire de l’Armée Rouge de l’URSS bolchévik sur l’Allemagne nazie que nous pouvons, à ce jour, vivre.
Et aujourd’hui, l’Europe du capital veut blanchir les massacres impunis, perpétrés par ce même impérialisme, dans le monde entier. De cette façon, elle aspire à atteindre politiquement et idéologiquement tous ceux qui continuent à lutter contre l’exploitation et l’injustice de classe, qui résistent à l’attaque barbare contre tout droit social, syndical et démocratique des peuples projetés dans les conditions de la crise économique mondiale du capitalisme, crise que ledit Capital va régler par cette troisième guerre mondiale à nos portes.