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mardi 23 mars 2021

Conversation Poutine - Michel : l'UE veut-elle rompre les ponts avec la Russie ?


Alors que lundi, le Président russe Vladimir Poutine prend l'initiative d'un appel téléphonique avec Charles Michel, suite à la détérioration des relations entre l'UE et la Russie et à l'approche du prochain sommet du Conseil européen concernant les relations avec la Russie, le président du Conseil européen perd encore non seulement une occasion de désamorcer le conflit qui se construit, mais bien au contraire aggrave la situation à tel point que Lavrov déclare que Bruxelles a détruit, après cet entretien, ce qui restait des relations entre la Russie et l'UE. L'Union européenne est objectivement toxique pour l'Europe.

Le Conseil européen doit tenir les 25 et 26 mars une cession, lors de laquelle la question des relations avec la Russie sera discutée. Vu la détérioration accélérée des relations entre le bloc Atlantiste en général, et donc l'UE en particulier, et la Russie, le Président russe a pris l'initiative d'une conversation téléphonique. En politique, le meilleur moyen de régler et désamorcer un conflit reste le rapport direct, où les interlocuteurs peuvent discuter librement. Mais ici, l'échec était inévitable, puisque l'UE n'est pas libre de déterminer sa politique, puisqu'elle n'agit pas dans l'intérêt des populations européennes. L'Union européenne n'est qu'un instrument régional de la gouvernance atlantiste globale.

Ainsi, quand le Président russe déplore l'état des relations entre l'UE et la Russie, pour le moins non-constructive, voire conflictuelles, qu'il se dit prêt à rétablir des relations normales si l'UE, de son côté, est elle aussi intéressée à cela, la réponse de Charles Michel ... laisse pantois. Une réponse, qui n'a pas été médiatisée dans les médias français, et pour cause.

Charles Michel, président du Conseil européen, l'un des organes de gouvernance de l'UE, répond avec toute la morgue de celui, qui de toute manière, n'a aucun mandat pour désamorcer le conflit, qu'effectivement il existe de grandes divergences d'opinions avec la Russie et que ces relations se trouvent effectivement à un niveau très bas. Pour l'UE, l'amélioration de ces relations ne dépend que de la Russie. Et trois conditions sont formulées à son encontre : 

  • exécuter les Accords de Minsk, dont manifestement pour l'UE elle n'est plus garante, mais partie ;
  • mettre fin à sa guerre hybride et à ses cyberattaques contre les Etats membres - donc, la Russie est bien pour l'UE un pays agresseur ;
  • respecter les droits de l'homme.
Désamorcer le conflit n'a pas été possible, l'UE cherche le conflit, l'entretient, tel est son rôle, elle le remplit. La réaction du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a été immédiate, déclarant que la Russie n'a pas de relations avec l'UE comme organisation : "Bruxelles a réduit à néant les relations avec Moscou. Il reste peu de pays en Europe, qui sont guidés par leur intérêt national et préservent un partenariat équitable avec la Russie".

Selon Tchesnakov, politologue proche du Kremlin, Michel a ainsi donné les grandes lignes de la nouvelle politique de l'UE à l'égard de la Russie, qui sera dévoilée lors du prochain sommet. Il y a également des chances pour que suite à la réunion de l'OTAN, une nouvelle doctrine soit également présentée.

L'UE est donc pleinement utilisée dans la stratégie atlantiste globaliste comme institution régionale, qui a pu ligoter les Etats européens, pris en otage d'intérêts qui ne les concerne pas, mais déjà suffisamment faibles pour ne plus être en état de réagir. Quand les gouvernants sont inaptes, c'est aux peuples à leur rappeler leurs obligations, dont la première est la défense de l'intérêt national. Intérêt national, qui passe par une collaboration et non une confrontation avec la Russie sur le continent européen.



13 commentaires:

  1. Quoi qu'il en soit, l'UE et US continuent leurs préparatifs "America is back"... La réponse de Michel n'apporte rien de neuf que le Kremlin ne savait déjà, si ce n'est la confirmation de la position de Charles Michel à la veille du Conseil du 25 et 26 mars. Attendons aussi l'issue de ce Conseil et voyons à quel degré de solidité se situe la cohésion des Etats membres de l'UE. De son côté, Lavrov s'est rendu en Chine les 22 et 23 mars et a vraisemblablement reçu quelques informations sur le contenu de la réunion à huis-clos tenue entre Chine et US à Anchorage. On peut s'attendre qu'en ce moment la Chine et la Russie s'accordent sur une attitude à tenir à court et moyen termes face aux prochaines initiatives occidentales. Doit-on s'attendre à une conflagration inédite ? Diplomatique, économique, démonstration de force,...?? Et pourtant, simultanément, North Stream-2, transit ferroviaire UE-Chine, Sputnik V, programme spatial ainsi que les investissements de sociétés occidentales et d'autres projets se poursuivent en Russie. Un nuage noir n'annonce pas toujours la pluie. Existerait-il encore un raisonnement civilisateur ? Certainement plus à Washington, pour le moment...

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    1. A mon humble avis, Sergueï Lavrov et Wang Li, derrière les aboiements stupides de l'élite américaine actuellement au pouvoir, ont surtout discuté de l'avenir économique proche et du krach économique que tous les experts annoncent. C'est la raison pour laquelle -toujours à mon humble avis- la dédollarisation des échanges qui a commencé depuis un moment avec une alternative au système SWIFT, a été mise à l'ordre du jour comme priorité essentielle.

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    2. Une déclaration commune a été publiée et porte (à ce stade des informations publiées) davantage sur la gouvernance internationale: le respect des principes de l'ONU et le respect de l'application du droit international. Je vous propose deux articles:
      https://www.dedefensa.org/article/pour-info-la-guerre-est-en-cours
      https://reseauinternational.net/wang-yi-et-lavrov-le-sens-dune-declaration-commune/
      Je vous souhaite bonne lecture.

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  2. Louis Michel est le pire premier ministre qu'ait jamais connu la Belgique. Pire? Pas pour tout le monde: pour la population, oui. On se demande d'ailleurs quelques fois lequel des eux est pire que l'autre: Michel ou Macron. Mais, son accès aux hautes marches de l'UE, certifie de ce qu'il est en phase totale avec l'organisation européenne, et prêt à la servir becs et ongles. Cela devient pénible d'être belge, habitant d'un pays qui porte sur son territoire à la fois le siège de l'UE, et celui de l'OTAN.

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    1. Si on se souvient des difficulté qui ont mené au choix des "leaders" de cette Union européenne, à toutes les tergiversations qui mettaient en pleine lumière les tiraillements et l'impossibilité de faire consensus, je crois qu'on est allé au plus simple et qu'on s'est rabattu sur le plus petit commun dénominateur : M. Charles Michel.

      __________________
      Bellefontaine

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    2. La sélection des élites est le problème de fond non seulement des entreprises pérennes mais également celui des états bien gérés. De ce point de vue, il faut admettre que seules la Russie et la Chine ont des élites de haut niveau bien sélectionnées et efficaces. Dans tous les pays occidentaux, les élites sont toujours issues de milieux très aisés, elles sont curieusement incompétentes et forcément inefficaces. Ceci est dû à un système de sélection qui font que les dirigeants occidentaux sont des marionnettes manoeuvrées en sous-main par des pouvoirs occultes qu'on devine toutefois aisément en regardant la composition de l'Etat Profond américain dans lequel la finance privée a un poids prépondérant depuis le début du 20ème siècle (poids qu'elle a su garder jusqu'à aujourd'hui contrairement à d'autres cartels comme le lobby pétrolier US en forte perte de vitesse malgré le support très coûteux de l'OTAN).

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    3. Charles MICHEL, l'individu à enduire le plus rapidement le crâne de Novitchok !

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  3. On me pardonnera cette allusion spontanée et peu reluisante à M. Michel, inspirée de David Lee Roth, mais c'est plus fort que moi.

    Just a gigolo

    I'm just a gigolo and everywhere I go
    People know the part I'm playing
    Paid for every dance, selling each romance
    Ooh, what they're sayin'

    There will come a day when youth will pass away
    What will they say about me?
    When the end comes, I know
    They were just the gigolos ...

    Traduction :

    Je ne suis qu'un gigolo et partout où je vais
    Les gens savent le rôle que je joue
    Payé pour chaque danse, vendant chaque romance
    Ooh, ce qu'ils disent

    Il viendra un jour où la jeunesse mourra
    Que diront-ils de moi?
    Quand la fin arrivera, je sais
    C'étaient juste les gigolos ...

    __________________
    Bellefontaine

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  4. L’article 42 du traité de l’UE (dit de Lisbonne) indique clairement que la défense commune de l’Union Européenne est confiée à l’OTAN, donc aux Américains. A partir de là, la messe est dite. Inutile d’attendre du moindre dirigeant siégeant à Bruxelles la moindre sympathie pour la Russie et encore moins la Chine. De plus, ces dirigeants ont été choisis parmi les plus nantis, les plus idiots et les plus incompétents, histoire de bien les manipuler sans effort. A l’image d’une Ursula Van des Leyen, d’un Charles Michel ou d’un Thierry Breton qui a lancé avec une arrogance incroyable à Poutine qu’il pouvait garder son vaccin à deux balles, à la limite, on le lui fabriquerait pour lui rendre service quand la pandémie serait terminée.
    Espérer négocier quoi que ce soit avec une armée de bras cassés pareils, c’est de l’aveuglement volontaire. Du wishfull thinking. No way.

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  5. « …Quand les gouvernants sont inaptes, c'est aux peuples à leur rappeler leurs obligations, dont la première est la défense de l'intérêt national. Intérêt national, qui passe par une collaboration et non une confrontation avec la Russie sur le continent européen…. »

    On ne peut qu’être en accord avec cette assertion, la seule véritable difficulté réside dans l’ignorance qu’ont les peuples européens de cette situation.
    Les peuples sont séparés mécaniquement de toutes les instances décisionnelles quelqu’en soient les niveaux d’accès et aucun organe politique d’abord populaire n’en fait mention.
    La société se schizophrénise de plus en plus. Les dominants sociaux les plus fous et dangereux mènent la dynamique de l’histoire mondiale actuelle.
    Actuellement la tension monte sur tous les plans, par conséquent l’explosion est inévitable. Ce sera une guerre mondiale ou des guerres civiles…
    Si Vladimir Poutine prend l’initiative de converser en « tête à tête » avec certain dirigeants occidentaux c’est vraisemblablement parce que les relations diplomatiques n’opèrent plus.
    Donc le danger est collectivement présent.

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  6. Autre sujet mais toujours dans la propagande de guerre :
    PASSEPORT SANITAIRE ADOPTÉ PAR LE PARLEMENT EUROPÉEN

    468 voix contre 203

    https://www.europarl.europa.eu/sed/doc/news/flash/25264/Result_25-03-2021_First%20voting%20session%2011.00-12.15_fr.pdf

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  7. Quand on donne quelques prérogatives à une bouse belge (je suis belge, donc je sais de quoi je parle), c'est ce qui arrive.

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