Le discours politico-médiatique dans une société est à la fois porteur et créateur de la norme sociale, existante ou voulue. Le discours covidien est focalisé sur la figure du non-vacciné comme ennemi, mais pas comme ennemi à abattre, plutôt comme figure devant porter la responsabilité et de l'échec sanitaire des expérimentations développées, et des dérives liberticides des nouvelles pratiques politiques. Il est alors soumis à un statut à part, qui défi toute logique juridique. Cela dépasse les frontières nationales pour suivre les contours politico-géographiques du monde global. Le pécher originel, dans ce monde, du non vacciné n'est même pas qu'il ne soit pas vacciné, mais qu'en raison de son absence de vaccination, il n'a pas de QR Code ... et que de ce fait, il n'entre pas dans le marasme technologiste de surveillance et de production de données.
Avec le discours covidien, nous sommes dans le cas d'un discours créateur d'une nouvelle norme sociale, devant légitimer les expérimentations liberticides (et dangereuses pour la santé), auxquelles les populations sont soumises depuis deux ans. Le discours est ainsi constitué : si ces mesures sont nécessaires, c'est parce que 250% de la population n'est pas vaccinée - tous les six mois; les non-vaccinés sont donc responsables des mesures adoptées et non pas nous, gentils gouvernants, qui vous protégeons, pendant qu'eux vous mettent en danger. Et comme nous vous protégeons, même si vous êtes vaccinés, vous devez continuer à porter le masque et à garder vos distances : l'homme est un danger pour l'homme. Et pour être certains que vous êtes en sécurité, nous devons pouvoir contrôler votre accès à l'espace social, n'oubliez pas vos QR Codes ... qui doivent survivre au virus, car il y aura toujours un danger contre lequel nous devrons vous protéger.
On passera sur les risques vaccinaux immédiats et à long terme déjà enregistré par l'OMS, sur les études démontrant que les vaccinés propagent le virus autant que les non-vaccinés, sur la détérioration de la condition humaine, sur la déstructuration des sociétés, sur le plongeon abyssale des économies nationales. Le responsable est le non-vacciné, ce n'est pas le gouvernement national, qui implante comme un robot les injonctions décidées ailleurs. Car le gouvernement national est doublement irresponsable : ce n'est pas lui qui décide (il n'est qu'un exécutant) et c'est la faute ... des non-vaccinés.
L'on voit donc paraître toute une série de mesures de rétorsion devant contraindre le terroriste sanitaire potentiel qu'est devenu le non-vacciné à revenir sur le chemin de la soumission et de Foi, mais d'une Foi sans Dieu ni Hommes. Une Foi dans la technologie toute puissante et de son Fils, le vaccin rédempteur, qui le sauvera de lui-même et de son humanité, pour le faire plonger dans le Paradis codé.
Je cite :
"Le chroniqueur Kęstutis Girnius ne voit pas en quoi les droits des non-vaccinés seraient rognés, comme il l'écrit sur Delfi : «Les non-vaccinés ne sont pas discriminés, leurs droits ne sont pas artificiellement rabotés. Ce sont eux qui se privent des mesures par lesquelles ils recouvriraient ces droits qui ont été restreints pour tous dans le contexte d'urgence sanitaire. Il n'est pas difficile de les recouvrer, il suffit de se faire vacciner. ... Si le carnet de vaccination divisait la société, tout un chacun serait libre de passer du côté des 'heureux élus' car la vaccination n'est interdite pour personne.»"
En ce sens, l'on voit apparaître dans tous les pays, des mesures ciblées de chantage, qui non seulement discriminent les non-vaccinés, mais surtout présentent le danger pour les sociétés d'accentuer les fractures, de provoquer la haine - puisqu'une réelle violence psychique est exercée sur les populations par une propagande intrusive. Cet article dans le Journal de Québec est très révélateur de cette volonté de briser les sociétés et de culpabiliser les non-vaccinés : "Jusqu'où ira la tolérance envers les non-vaccinés ?". Cette haine montante se voit en France aussi, par exemple, avec des élus socialistes à la tête de 15 départements, qui refusent de payer le RSA aux personnes non-vaccinées. A quand priver de l'aide publique les obèses qui ne font pas un régime, les fumeurs qui n'arrêtent pas de fumer, les vieux qui ne meurent toujours pas et sont improductifs, à quand ? Cela arrivera le jour, où en raison de leur état physique, ils devront se munir d'un QR Code ou de tout autre instrument d'identification numérique.
Par exemple, en Russie, certaines régions veulent être plus royalistes que le roi, ou plus globalistes que le pouvoir. Le gouverneur de Novgorod, Andreï Nikitine, pur produit de la machine managériale, petit poulain du Président Poutine, ne cesse de s'illustrer ces derniers jours. Tout d'abord, il annonce la prolongation des "vacances payées" jusqu'au 14 novembre (pendant ce temps-là, Peskov, le porte-parole du Kremlin, déclare qu'il ne faut pas croire les bruits de prolongation du lockdown ...) et maintenant explique que les QR Codes vaccinaux donnant accès aux restaurants, cafés, théâtres, cinémas, etc. resteront en vigueur ensuite et seront levés au cas par cas dans les districts où le taux de vaccination atteint 80%. Ainsi, les non-vaccinés doivent être considérés comme responsables des mesures adoptées, la haine populaire doit se répercuter contre eux. A Moscou, Sobianine déclare que les QR Codes pour les théâtres et les musées sont mis en place pour longtemps : il a déjà essayé pour les restaurants et les cafés et ça n'a duré que deux semaines, les théâtres risquent de ne pas tenir plus longtemps vu la chute vertigineuse des ventes de billets. Le directeur de l'institut Gamaley, qui produit les vaccins, est clair : il faut maintenir le système général des QR Codes, tant que 80% de la population n'est pas vaccinée. Et comme il faut revacciner tous les 6 mois, les QR Codes ne pourront, en réalité, jamais être annulés. Rappelons que l'on parlait cet été de 60% de la population à vacciner pour atteindre la fameuse immunité collective, qui fonctionne manifestement avec un virus de retard. Les chiffres sont donc adaptés en permanence, ce qui les rend inatteignables. Ce qui est voulu.
En France, alors que la situation sanitaire n'a plus rien à voir avec une épidémie, le Gouvernement veut prolonger le pass sanitaire jusqu'au 31 juillet - ensuite, il y aura l'automne, de nouveaux virus et ainsi de suite. Si le Sénat a rejeté le projet de loi, il aura quand même toutes les chances de passer, puisqu'en cas de conflit, l'Assemblée nationale a le dernier mot et qu'elle est le pantin gouvernemental.
L'Autriche envisage de confiner uniquement les non-vaccinés - que fera-t-elle des vaccinés malades, elle les cachera comme une honte de famille ou les ignorera ? En Allemagne, le ministre-président écolo du Bade-Wurtemberg fait porter le poids de la pandémie uniquement sur les non-vaccinés, ce qui permet de justifier un traitement spécial de cette sous-catégorie sociale :
Les personnes non-vaccinés de plus de 17 ans doivent désormais obligatoirement présenter un test PCR (et non plus antigénique) pour aller au restaurant, au cinéma ou encore au club de sport si c'est en intérieur. Ce test devra dater de moins de 48 heures. Ils ont aussi l'obligation de restreindre leur vie sociale : lors de rassemblements privés comme les anniversaires ou les mariages, la règle c'est un ménage plus 5 personnes maximum. Autre exemple : plus de sortie en boite de nuit si l'on est pas vacciné car ce sont des lieux à haut risque de contamination.
Passons outre l'absurdité des restrictions familiales dont la surveillance est impossible à moins d'envoyer un inspecteur sanitaire dans les familles non-vaccinées, l'on retiendra qu'un test est protecteur des vaccinés (qui ont donc toujours peur d'être malades) dans les restaurants ou les cinémas ... mais pas dans les discothèques ... La logique covidienne n'est manifestement pas accessible à n'importe quel esprit ...
Le contrôle par le vaccin est la base de l'instauration du système covidien - qui doit survivre au covid lui-même. Dans cette mécanique socio-politique, le vaccin doit être l'élément déclencheur faisant accepter le principe même de la surveillance aux populations, qui ensuite doit survivre à sa cause première officielle - la pandémie. L'intérêt du QR Code est double : il permet une soumission et une surveillance de la population et il permet une collecte de données. Or, dans le nouveau monde, les fanatiques vous expliquent très sérieusement que la maîtrise des données est la maîtrise du monde et que c'est la nouvelle richesse, qui doit mettre au rancart l'ère du pétrole. Pour eux, l'homme est cet animal domestiqué qui produit des données, donc de la richesse, donc leur pouvoir.
En guise de remerciement pour cet article clairvoyant, un peu d'humour pour détendre l'atmosphère https://trodetou.blogspot.com/2021/09/coronagates-la-guerre-de-limage.html
RépondreSupprimerBonjour, il me semble qu'il y a une petite erreur ici : " Le discours est ainsi constitué : si ces mesures sont nécessaires, c'est parce que 250% de la population n'est pas vaccinée - tous les six mois;"
RépondreSupprimerBonjour, non, ce n'est pas une erreur: en covid, comme en politique, il est important de bien combien compter))
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