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mercredi 24 août 2022

Crimée : comment la Turquie appelle à la capitulation de la Russie


La Turquie vient de déclarer, qu'en cas d'accord entre l'Ukraine et la Russie, la Crimée devait revenir en Ukraine. Bref, en proposant constamment des accords de paix entre l'Ukraine et la Russie, la Turquie travaille pour la capitulation de la Russie et défend les intérêts atlantistes. Comme membre de l'OTAN, que pouvait-on sérieusement attendre d'autre de sa part ?

Découvrant ainsi son véritable visage de cheval de Troie de l'OTAN, la Turquie a baissé le voile, ce qui permet d'expliquer beaucoup de ses dernières actions préjudiciables à la Russie lors de ce conflit en Ukraine. Lors d'une interview donnée à CNN mardi et retransmise par les médias turcs, Ibrahim Kalin, représentant officiel d'Erdogan, a déclaré que le retour de la Crimée en Ukraine serait une condition incontournable à la signature de tout accord entre la Russie et l'Ukraine. Autrement dit, la "paix" avec l'Ukraine ne peut se faire qu'au prix de la capitulation de la Russie.

La Turquie reprend ainsi en totalité le discours globaliste de Zelensky, qui annonce reprendre la Crimée à n'importe quel prix. Selon Zelensky, le conflit a commencé avec la Crimée (il a oublié le Maidan américain et l'attaque des populations russes en Ukraine par l'armée ukrainienne et les groupes néonazis), il terminera en Crimée. Le monde global est focalisé sur la Crimée, comme il le fut sur la victoire électorale de Trump, car ce sont les signes criant de leur défaite. Or, ils ne peuvent se permettre de perdre, le totalitarisme ne permet pas le pluralisme. Ils se sont battus tout le long du mandat de Trump contre lui et continuent aujourd'hui à le persécuter judiciairement et politiquement, car il n'est pas suffisant d'avoir repris le pouvoir, il est nécessaire de détruire celui qui a osé s'opposer à eux. C'est la même chose pour la Crimée : ils ont besoin que l'Ukraine reprenne par la force la Crimée, contre l'avis des Criméens, quitte à les réprimer ensuite. Toute opposition doit être physiquement détruite. 

Finalement, la Turquie n'a fait qu'acte de sincérité en déclarant ouvertement servir les intérêts atlantistes et basta. Dès le départ, la Turquie n'était ni neutre ni désintéressée et ne pouvait raisonnablement prétendre au rôle d'intermédiaire, qu'elle s'est attribuée elle-même. Souvenons-nous simplement, entre autres choses, de son soutien inconditionnel à la fraction radicale des Tatars de Crimée ou de ses ventes de drones militaires à l'Ukraine pour combattre les civils du Donbass et maintenant l'armée russe. 

L'on comprend beaucoup mieux les premières négociations du 29 mars à Istanbul, qui ont entraîné le retrait des forces russes et le début des bombardements systématiques des territoires russes frontaliers, sans compter les éternels pourparlers, qui ne faisaient que détruire l'image du pouvoir dans la population. L'on comprend beaucoup mieux aussi ces accords céréaliers, également à Istanbul, le 13 juillet, qui permettent de renforcer une présence étrangère dans plusieurs ports ukrainiens, sans que les céréales n'arrivent vers les pays d'Afrique, mais le but étant atteint, plus personne ne parle de la faim dans le monde. Le monde global est rassasié. 

Et surtout l'on comprend mieux les enjeux du voyage d'Erdogan à Lvov, il y a une semaine de cela, avec le Secrétaire général de l'ONU. Les médias ne cessaient de parler de la possible organisation d'une rencontre entre Poutine et Zelensky.

Dans quel but ? Pour que la Russie abandonne la Crimée? 

Tout ceci montre bien que nous ne sommes pas dans le temps des négociations. Car les seules négociations qui peuvent aboutir aujourd'hui sont celles de la capitulation de la Russie, ce qui ne semble pas être à l'ordre du jour.

En tout cas, la Russie peut perdre ses illusions et ses espoirs, s'il lui en reste encore, quant au rôle d'Erdogan et de la Turquie dans ce conflit. Avec de tels alliés, elle n'a pas besoin d'ennemis.




17 commentaires:

  1. Tout le monde sait, les russes encore mieux que personne, qu'il n'est pas fiable, qu'il mange à tous les râteliers, qu'il se donne au plus offrant. De toutes façons, ce n'est pas lui qui va décider du sort de l'intervention russo ukrainienne et encore moins de l'avenir de la Crimée qui appartient à la Russie point final !!!







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    1. Tout-à-fait Languedoc30 : Erdogan est un lécheur de fions et une girouette. Mais Poutine en fait ce qu'il en veut...et cela l'arrange qu'il soit un intermédiaire entre la Russie et l'UE...avec le Turkishtream, Erdogan a en effet pour projet de revendre du gaz russe aux Européens, avec le label "made in Turkey" en prenant sa commission au passage oeuf corse.

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    2. Persone,ne mentionne que les services secrets russes et le Président Putin avaient averti Erdogan de la menace imminente pour sa vie de la part des insurgés militaires de l’armée turque ..

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    3. En effet, ce n'est pas la reconnaissance qui l'étouffe.

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    4. @Anonyme24 août 2022 à 16:35 : Intéressant merci....pouvez-vous développer car sur ce sujet, je suis complètement ignare...Merci d'avance ! :)

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  2. et oui depuis le père de foucauld les musulmans ont perdu ma confiance

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  3. Admirons l'humanisme de ces dirigeants du "Machin UE" qui félicitent, congratulent le grand démocrate Erdogan pour sa contribution "historique" à résoudre le conflit ukrainien.
    Oui mais, au fait, les chypriotes occupés par la Turquie ont-ils moins de valeur que les ukrainiens, ne sont-ils plus en Europe.?!
    Oui mais, au fait, les kurdes, ces valeureux combattants des jihadistes en son temps et donc devenus inutiles à présent..., qui se font traqués en Turquie, éliminés en Syrie dont l'intégrité territoriale ne semble pas poser de soucis à ces représentants du "politiquement correct", n'ont-ils, eux non plus, aucune valeur?.
    Et ne parlons même pas de l'humanisme des bisounours UE lâches et hypocrites rançonnés, par le héros Erdogan pour qu'il garde et parque chez "lui" les migrants, conséquences de nos guerres par ingérence démocratique!.
    INFOTOX le mag:
    https://linfotox.blogspot.com/

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  4. Les citoyens turcs ne sont pas dupes des déclarations tonitruantes d'Erdogan et de son conseiller principal Ibrahim Kalin qui pose comme base non négociable le retour de la Crimée dans ce qui restera du giron ukrainien à la fin de l'opération spéciale russe. Les Turcs savent que c'est Washington qui est à la manoeuvre et que ce sont ces mêmes élites washingtonniennes qui ont fait volontairement plonger la livre turque à des niveaux abyssaux. Eh oui, quand on couche avec le diable, ça fait toujours mal, chers amis turcs ! Les Européens commencent à s'en rendre compte maintenant avec l'inflation, la récession et les problèmes d'énergie qui vont brutalement surgir à approche de l'automne.

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  5. La Turquie veut élargir son territoire partout où elle peut, c'est un fait historique, à la Russie d'agir sans ménagement !

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  6. Et Poutine répondit à Erdogan:
    "Quand les turcs quitteront Chypre, nous aborderons la question"
    "
    Depuis 1974, le tiers nord de l’île, située au-delà de la ligne verte (dite « ligne Attila ») contrôlée par les troupes de l'ONU, est sous contrôle turc et en 1983, ce territoire sécessionniste s'est proclamé république turque de Chypre du Nord (RTCN). Cette dernière n’est pas reconnue par l’Organisation des Nations unies.

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  7. C'est la guerre des Empires , outre le fiat q'il s'agigt d'une guerre civilisationnelle . Il est évident qu'il faut choisir l'Empire russe .

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  8. rien de nouveau, j'aimes bien les turques mais pas Erdogan, un personnage détestable et sans aucune parole. Aucun dirigeant du monde entier ne lui fait confiance ! Comme Macron : "en même temps"

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  9. La Turquie est en train de doubler ses importations de pétrole russe. La salive c'est le salaire de la com.

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  10. Si l'escalade continue ainsi, la seule solution sera la dissolution de l'Ukraine car sinon il y aura toujours des ukrainiens ukrainophones avec le sentiment "propriétaire de territoire malgré les désirs des habitants" et donc avec le désir "de suppression de culture différente". C'est la seule chose qui semble leur servir d'identité. Je plains les ukrainophones de base et emportés par le délire de leurs dirigeants. Nous sommes également à plaindre en France, mais pas autant.

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  11. En fait, Oui mais Non...Très Cher Ami Anonyme24 août 2022 à 16:16 .
    Erdogan est à la botte de Poutine, qui en fait ce qu'il en veut....Erdogan a un pays magnifique mais une classe politique et économique nulle...sa livre turque ne vaut plus un kopeck. Poutine a beaucoup d'argent (en or entre autres), une monnaie stable, la technologie et le plus grand pays du monde avec les plus grandes ressources.
    Qui croyez-vous que Ergodan va suivre ?
    - Les USA qui sont en train de s'effondrer ?
    - Où la Russie avec le bloc BRICS qui sont en train de s'améliorer à tous les niveaux, y compris aux niveaux économique et financier ?
    LOL.
    Bon OK, Karine BG va me taxer d'un excédent d'optimisme comme d'habitude,...quoique je comprenne ses inquiétudes...
    Mais l'optimisme renforce positivement les gens et les met plus en accord avec eux-mêmes en leur ouvrant des perspectives, alors que le pessimisme les met en porte-à-faux et les consume inutilement. :)
    Soyez-en certains, la Russie va pacifier l'Ukraine avec le minimum de ressources, leurs managers étant aujourd'hui des champions de l'économie d'énergie.
    Les USA vont s'enfoncer de plus en plus dans la crise économique et financière, ce qui s'accompagnera d'une crise sociale avec un Trump qui redeviendra président pour reconstruire un pays qui a voulu à tort devenir le Maître du Monde;
    L'UE se rendra compte de sa dépendance inutile vis-à-vis des USA et se rapprochera de la Russie et de ses alliés à l'Est.
    Il va falloir être cependant patient pour en arriver là.

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  12. Ce billet a été relayé par RI ce jour et a fait plus d'une centaine de commentaires en moins de 3 heures, ce qui est une belle performance !
    En gros, ces commentaires nous indiquent invariablement qu'Erdogan est une "girouette" et "un faux-cul".
    Commentaire intéressant de Marie-José Monéger :
    "Quant à la Turquie, conduite par Recep Erdogan, elle devrait faire attention à une chose : à force de faire le grand écart entre les deux rives du Bosphore, elle risque bien de tomber à l’eau … !".

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