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jeudi 1 septembre 2022

Annulation du régime simplifié des visas ou comment l'UE se prive d'un instrument de soft power face à la Russie


Le fanatisme est intéressant en ce qu'il conduit inexorablement à adopter des mesures, qui sont préjudiciables à leur auteur. C'est ainsi que l'atlantisme radical des institutions européennes oblige les Etats membres à suspendre le régime simplifié de délivrance des visas avec la Russie, faute de n'avoir pu trouver un accord pour une rupture totale et un isolement de l'Europe. De cette manière, les pays européens, en perdant le levier touristique, se prive d'un moyen particulièrement efficace de transmission des "valeurs" post-modernes, du nouveau mode de vie de l'homme seul et sans Patrie (c'est-à-dire désormais "libre"), des mouvements anticivilisationnels, bref de tout ce qui fait "l'attractivité" de l'Occident aujourd'hui et accompagne ses magasins et ses restos. Tout a un prix, la question restant de savoir qui va payer la note.

Les pays Baltes et certains pays de l'Est, toujours à la pointe de l'Atlantisme conquérant, demandaient la fin pure et simple des visas avec la Russie. Dans leur combat fanatique pour la réécriture de leur histoire nationale, ils sont prêts à sacrifier l'Europe, peu leur importe, ce n'est pas elle qui les attire.

A Prague, les ministres des Affaires étrangères européens se sont réunis pour en parler et, heureusement, ne sont pas parvenus à un accord de suicide collectif. Rien ne doit plus être comme avant déclare Borrell, soit, mais il n'arrive pas à comprendre comment doit être cet énième nouveau monde, sans la Russie dont on ne peut se passer, tout en restant un monde acceptable pour les pays occidentaux. Bref, les Russes, qui arrivent en Occident sont trop nombreux et présentent un danger, en soi, parce qu'ils sont Russes (si vous y voyez du racisme primaire ... oui, c'est le cas), mais on doit garder contact avec les "bons" Russes, qui n'aiment pas leur pays. Eux, sont même utiles. Il ne reste que la possibilité d'un mur percé, avec un garde-chiourme au bout de chaque trou, pour vérifier le certificat de compatibilité idéologique de l'arrivant.

"Reste que l'Europe diverge sur la force des restrictions à adopter. A l'inverse des Pays Baltes, la Hongrie, l'Autriche, le Luxembourg, ou encore l'Allemagne et la France sont contre l'idée de se couper du tourisme russe, comme l'a demandé le président ukrainien Volodymyr Zelensky"

De leur côté, la Pologne, les pays Baltes ou encore la République Tchèque réduisent au maximum les visas attribués aux Russes. La Finlande déclare même que ce tourisme russe est "insupportable". Grand bien leur en face, de toute manière ces pays ne sont pas des acteurs politiques et les radicaux russes se baladent sans problèmes à Vilnius depuis des années pour faire semblant d'exister politiquement, faute de soutien à l'intérieur du pays.

En revanche, les pays européens de l'Ouest, eh oui, cette barrière culturelle existe toujours, eux, comprennent un peu mieux ce qu'est le soft power et ne voient pas l'intérêt de couper totalement les ponts avec la Russie, ni de s'enfermer derrière un nouveau mur.

"Ces dirigeants craignent des effets pervers, en cas de fermeture de frontière. "Nous ne devons pas avoir un nouveau rideau de fer en Europe", a par exemple souligné le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, ce mardi. La France considère aussi qu'il faut distinguer "les fauteurs de guerre (...) et les citoyens russes, les artistes, les étudiants, les journalistes par exemple". Au-delà de la punition collective, certains spécialistes redoutent de tarir le softpower européen alors que les Russes peinent à avoir accès à des voix discordantes du régime : "La force de l'Union européenne, ce ne sont ni ses armées, ni ses services de renseignements, ni ses technologies : c'est sa capacité d'attraction"."

Autrement dit, un compromis a été trouvé avec la suspension du régime simplifié des visas instauré en 2007. Les demandes seront examinées individuellement, les délais seront sensiblement allongés et les tarifs augmentés - rappelez-vous, que voyager en Europe n'est pas un droit, mais un privilège. Et les pays, qui veulent aller plus loin, tout à coup sont libres de le faire, la belle unité de l'espace juridique européen n'est plus en danger quand la cause est louable.

Cette mesure est beaucoup moins violente pour les Russes, qu'elle ne l'aurait été, il y a encore trois années de cela, l'UE a joué trop tard, il n'y aura pas d'effet de choc. Car depuis, le covid est passé, les voyages en Europe ont largement diminué, le tourisme s'est développé vers d'autres directions et le tourisme intérieur est en pleine progression. Les frontières russes restant ouvertes avec la très grande majorité des pays dans le monde, sans entraves, l'Europe ne peut pas enfermer la Russie derrière un mur politique, l'erreur de l'URSS ne sera pas réitérée. Seule l'Europe, elle, peut être amenée à se replier sur elle-même. 

L'Ukraine vaut bien une Europe, Cher Ami ...

14 commentaires:

  1. Effectivement nous nous sentons de plus en plus prisonniers dans cette Union européenne totalitaire !

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  2. Nous voyons bien la dérive soviétique à tous les niveaux et dans tous les domaines dans l’UE. Espérons que nous n’aurons pas à attendre l’effondrement 70 ans…

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  3. Les «  fauteurs de guerre » sont les ukrainiens assistés par l’Otan, depuis 2014 armés par toute une propagande anti-russe, Borrel et Von der Layen, en tête, sont ennemis de la paix en Europe. L’Europe est devenue totalitaire et c’est insupportable.

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    1. Douze balles ds la peau pour ces deux salopards . Surtout Borrel .

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  4. Je pense que c’est bien pour les Russes qui voudraient quitter la Russie , il faut laisser à tous le libre choix.

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  5. C'est assez cocasse de constater que l'oligarchie azimutée sans contre-pouvoirs de la Commission de Bruxelles, qui tourne en roue libre, est en train de construire un Mur de Berlin législatif qui permettra dans le pire des cas aux Russes de redécouvrir leur immense pays sur le plan touristique. Et dieu sait s'il y a de belles choses à voir là haut.
    Bienvenue en Absurdistan !

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    1. PS : Cette semaine, l'armée ukrainienne a mis le paquet pour faire une "remontada" contre l'armée russe...Et quelques 2000 morts et des centaines d'équipements ukrainiens détruits plus tard, il devient clair que la riposte promise par les cinglés de Kiev a fait chou blanc. Cela devrait énerver au plus haut point Londres, Washington et Bruxelles qui devraient nous refaire encore un train de sanctions anti-russes. Et comme d'habitude, ces sanctions se retourneront contre leurs concepteurs dont le génie est à la hauteur de leur médiocrité congénitale. J'

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  6. Encore une fois, les atlantistes corrompus qui dirigent l'UE pratique le racisme. Car c'est être raciste que de condamner, de sanctionner des personnes pour ce qu'elles sont et non pas ce qu'elles font. C'est ignoble. Mais le monde est grand pour les voyageurs et la détestation de l'UE comme des USA est immense...Tout ça va se payer, peut-être même en UE, les peuples vont enfin sortir les piques...

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    1. L'UE sert l'hégémonie USA au détriment du continent européen.

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  7. C'est du racisme, certains pays que vous avez cité, (à l'est), ça ne m'étonne pas, ceci dit, si les Russes représentent soit disant un danger, pas de problèmes pour les nazis ukrainiens et autres. Pas besoin d'être Russe pour réagir, ça commence à énerver plus d'un, attention aux conséquences en France et ailleurs, je n'en dis pas plus !

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    1. En tous cas je serai présent le jour du soulèvement contre le régime Macronien et ses sbires ukro- atlantistes

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  8. Peu importe, Poutine depuis son balcon du Kremlin, observe le spectacle des politiciens européens hystériques tenus en laisse qui dansent et parlent sur commande.
    Verra-t-on bientôt l'UE se désintégrer progressivement pour voir se reconstruire de nouvelles coalitions où l'Ukraine (ou ce qu'il en restera après référendum) sera enfin ce maillon manquant de cette Maison commune européenne évoquée jadis par Mikhaïl Gorbatchev ? Il faudra bien s'y résoudre à réfléchir sérieusement sur cette architecture de sécurité européenne.

    A terme, la géographie dictera la politique européenne. Les gisements, les terres agricoles ne migrent pas... Par contre, nos économies sont devenues interdépendantes. Les atlantistes choisiront-ils de vivre derrière un nouveau "mur de Berlin" et voir se réduire leur monde globalisé uniquement aux rives de l'Atlantique Nord ? En se connectant à la route de la soie, le destin des européens devient eurasiatique... Puissions-nous en Europe occidentale devenir politiquement plus créatif et plus mesuré qu'à Washington ! Bye,bye Biden !

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  9. Ils sont vraiment masos ces Européens... En attendant, après l'Ukraine, il paraît que c'est la Moldavie qui se montre actuellement menaçante sur le plan militaire. Pauvre Russie entourée de pays hostiles et agressifs!

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