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mardi 12 septembre 2023

De la France à la Chine : contrôle social et faiblesse des Etats dans la globalisation

 


De l'abaya aux vêtements heurtant l'âme chinoise, l'interdiction vestimentaire devient un levier de gestion sociale dans de nombreux pays. Et dans tous les cas, il est le signe d'un échec de la politique sociale nationale à entretenir sa culture vivante : on interdit ce que l'on ne peut empêcher, car on en a ni la force, ni souvent la volonté de traiter le problème à la source. Le vêtement est aussi une revendication, il est l'expression extériorisée d'un message, islamiste en France, "dégenderisé" en Chine. Qu'il s'agisse du résultat d'une vague de fond ou d'une provocation, les gouvernements ne peuvent éviter ces dérives civilisationnelles, qu'en revenant aux fondements de la société - l'harmonie, la culture, le respect de son peuple.

Alors que la France est en plein faux débats sur l'interdiction de l'abaya à l'école (voir notre texte ici), la Chine prépare des amendements à un texte de loi visant à interdire le port de certains vêtements, sans préciser lesquels, dans une formulation des plus vagues :

"Le gouvernement propose désormais des amendements à une loi qui pourraient entraîner des détentions et des amendes pour « port de vêtements ou de symboles en public préjudiciables à l’esprit du peuple chinois et blessant les sentiments du peuple chinois »."

Plusieurs cas ont déjà été relevés. L'on note le port de vêtements japonais, qui en raison notamment de l'agression par le Japon (dans le camp nazi) de la Chine lors de la Seconde Guerre mondiale, est particulièrement mal perçu par la population. Mais il s'agit surtout de la tendance à normaliser, par certaines actions ciblées, les normes globalistes du "gender", en fait "dégenderisé" - qu'il s'agisse des LGBT d'exposition urbaine, des hommes s'habillant ouvertement en femme ou avec des vêtements féminisés. Et ces derniers temps, la Chine est de plus en plus confrontée à ces situations, qui semblent assez bien organisées.

La France et la Chine sont toutes deux, à leur manière, confrontées aux résultats du même phénomène, les effets collatéraux de la globalisation, bien qu'elles aient réagi de manière diamétralement opposée. La France et la Chine sont dans la globalisation : la France surtout socialement, la Chine surtout économiquement. La France donne le la des "nouvelles valeurs", la Chine produit pour les sociétés post-industrialisées. Elles sont toutes deux soumises aux soubresauts de mouvements, qu'elles ne contrôlent plus vraiment, même si elles le veulent - parfois. 

La France a joué la carte du libertarisme, à la place du libéralisme. Il est interdit d'interdire (sauf les valeurs traditionnelles) et il faut même imposer aux enfants la négation de l'existence de leur sexe, de codes sociaux liés au sexe. Ils sont incités à jouer à l'autre, pour ensuite être tentés de le devenir sous la pression d'une influence sociale diffuse et non pas en raison d'une pulsion personnelle naturelle. Cela permet de totalement déstabiliser la société et de mieux la contrôler. Car tel est bien le but, le contrôle social. Non pas pour les autorités nationales, dont tout le monde se moque, mais pour le pouvoir global. Ce pouvoir global n'est pas une fantasmagorie "conservatrice", il s'agit d'une structure très rationnelle avec ses organes internationaux, ses antennes locales avec notamment les ONG et les groupes de pression, l'imposition des normes internationales conditionnant le droit interne, etc. 

La France a bien suivi les règles, or le pendant de la déstructuration de la population nationale passe aussi par l'immigration de masse, notamment de pays musulmans, dont on ne récupère pas le meilleur. Et les autorités se réveillent avec une situation explosive, de communautés incompatibles. Interdire l'abaya sans prendre le problème à la racine, c'est-à-dire "déglobaliser" la France, mettre fin à cette occupation politique et idéologique, n'a aucun sens et permet seulement de mettre de l'huile sur le feu.

La Chine est elle aussi parfaitement implantée dans la globalisation, elle en est l'usine de production matérielle et le laboratoire d'expérimentation sociale. Elle a poussé le contrôle social à son paroxysme et maintient l'équilibre entre ces deux forces centripètes, que sont la globalisation et les traditions nationales, par une politique répressive, par une chappe de plomb devant écraser l'homme et le maintenir dans un cadre serré. Et elle utilise ce cadre répressif également contre les éléments de la globalisation, qu'elle considère (par ailleurs à juste titre) comme pouvant porter atteinte à l'équilibre social ou allant à l'encontre de sa culture. Or, la globalisation est un tout, aucun pays ne peut faire le choix des éléments qui lui conviennent et de ceux qui le dérangent. Il y a toujours des effets collatéraux à la globalisation et ce sont ces effets qui sont importants pour le pouvoir global, car ce sont eux qui doivent affaiblir le pouvoir national.

Comme l'écrit le NYT :

"La Chine a construit un État de surveillance doté de technologies modernes, censurant largement les médias d’information et les réseaux sociaux, interdisant même l’affichage de tatouages et d’hommes portant des boucles d’oreilles sur les écrans de téléphone et de télévision. Le carcan idéologique se resserre sur la sphère privée. Les choix personnels, comme la tenue vestimentaire, sont de plus en plus soumis au contrôle de la police ou des piétons trop zélés."

Les amendements proposés pour sanctionner les comportements vestimentaires, in fine considérés comme déviants, entraînent une condamnation sévère :

"Si les amendements proposés, qui sont ouverts aux commentaires du public jusqu'au 30 septembre, sont approuvés par le corps législatif national, de tels incidents pourraient entraîner des amendes allant jusqu'à 680 dollars et jusqu'à 15 jours de garde à vue." 

Les vêtements, oui, peuvent être un symbole, peuvent être une revendication, et devenir un moyen de faire bouger les lignes sociales. C'est le cas lorsqu'ils matérialisent un culte : qu'il soit religieux, culturel, civilisationnel.  

Pas plus que la France, la Chine n'est capable de remettre en cause le cours global, suivi par les dirigeants nationaux. Une élite est toujours en place dans un certain cadre idéologique, elle ne tient que par lui. Pour remettre en cause le cours idéologique d'un pays, il faut changer d'élites. Aucun pouvoir ne choisit de se suicider politiquement ... pour le bien de son pays. 


14 commentaires:

  1. Les dirigeants de l'Etat totalitaire chinois sont plus "sérieux" que les dirigeants français. En France, le port de vêtements Islamistes n'est interdit que dans les lieux dits publics c'est à dire les locaux appartenant à l'Etat et aux collectivités publics, partout ailleurs les islamistes peuvent afficher leurs vêtements distinctifs.

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    1. Les écoles privées islamiques sont-elles des lieux publics ? A priori non puisqu'elles sont privées. Les filles peuvent garder leur abayia sur elles. Et hop là !

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  2. La globalisation progresse de plus en plus en France : des députés majorité et gauches veulent régulariser les immigrés clandestins ! C'est une alliance au grand jour entre mondialistes et trotskistes, ces deux faces du même monstre.

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    1. Le ministre de l'industrie soutient ces députés ! De son côté le ministre de la justice demande d'arrêter d'inculper les "mules" qui passent de la drogue de Guyane en Métropole... Ces dirigeants conduisent la destruction de la France : effectivement, pour sauver les Français il faut changer d'élites.

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  3. Fini le col Mao, les dirigeants chinois portent costume et cravate â la façon des dirigeants mondialistes de l"occident moderne.

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  4. Nos dirigeants sont choisis par les Rothschild et cnie pour détruire la France, pilier de la civilisation chrétienne en occident. Les Rothschild et cnie ont un projet messianique mondial qu'ils développent depuis le 18ème ( et peut être avant) avec les Francs-maçons. L'histoire parle.

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  5. En France, la kalashnikov et la cocaïne ont soudainement remplacé l'abaya dans un média où quelques chroniqueurs sont à peu près libres ( céniouze). Les carnages récents, et l'horreur de plusieurs massacres d'innocents, leur permettent de poser timidement quelques questions, sans toutefois aborder les vraies questions. Auto censure ou foi en République du droit du sol, quand tu les tient !

    Sans doute, il leur faudra plus de sang pour évoquer a minima la nécessité de nettoyer les HLM où les commerçants de drogues tiennent boutiques et de fouiller les caves remplies d'armes de guerre.

    Pourtant la France a eu son compte depuis des années déjà. Du journal bête et méchant jusqu'au 14 juillet de Nice, en passant par des prêtres, des professeurs, des policiers égorgés, un colonel de la Gendarmerie assassiné, des enfants démembrés, etc.
    Combien de martyrs depuis tellement d'années ?

    A Alger, les parachutistes mirent fin en quelques semaines à une vague d'attentats sanglants contre la population et démanteler définiivement les réseaux terroristes du FLN. Il serait temps de s'en souvenir. Les réseaux de la drogue seront infiniment plus faciles à détruire, mais il faut faire la guerre aux gangs de caïds, avec des soldats aguerris, car on ne se bat pas contre des criminels armés d'AR15 qui font leur loi et leur ordre avec des ballons de foot. Il faut des militaires et non des éducateurs sociaux. Une chroniqueuse a osé parler de "reconquête" de territoires, c'est le mot qui convient. Mais viendra hélas l'actu qui chassera cette prise de paroles de quelques journalistes libres dans les médias parisiens orweliens. Merci à eux.

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    1. Les vraies questions, par exemple le drame de la naturalisation par le droit du sol :

      " Le Droit du Sol est une absurdité qui consiste à dire qu'un cheval est une vache parce qu'il est né fans une étable "

      Charles Louis de Secondat
      dit Montesquieu.

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  6. L'invasion de l'Europe via Lampedusa franchit 6.800 extra européens par jour soit 2,5 millions par an. L'escroquerie de Meloni a fait long feu.

    Le locataire du Vatican et madame "wir schaffen das" sont aux anges... Schwab et ses Young global leaders européens aussi. En France, le patriote montre le grand remplacement et Macron regarde l'abaya : "ça va bien se passer"

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  7. 2,5 millions de clandestins (africains d'après les reportages) rien que pour ceux qui débarquent à Lampedusa. Il y a évidemment tous les autres points de passage, de la Grèce jusqu'à Ceuta l'enclave de l'Espagne au Maroc.

    Le livre prémonitoire "Le camp des saints" était donc bien en deçà de la réalité.

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    1. Clandestins aujourd'hui, rapidement demandeurs d'asile demain, protégés et intouchables, ils vont repeupler les petites villes et villages de France, en faisant venir leurs familles selon le droit du regroupement familial.

      Tout est prêt pour cette submersion de la France rurale, qui sera réalisée par des Associations 1901 gérées comme des entreprises commerciales par des hommes d'affaires aux salaires de pdg de 200.000 euros annuels, roulant en BMW haut de gamme : voir l'Association Equalis par exemple.

      Les infractions décelées par les Cours des Comptes régionales sont étouffées, les subventions de l'Etat et des Collectivité locales sont versées sans retenues, et la CAF est bienfaiteur généreux.

      Ces fausses associations ont jusqu'à 1.000 salariés, des hôtels, des immeubles, des châteaux, des flottes de véhicules, des centres de loisirs, de formation.

      Il ne manque qu'une loi pour passer à une vitesse supérieure, et surtout interdire aux villageois et leurs maires de s'opposer à l'arrivée de 20 familles africaines avec 5 enfants dans une bourgade. C'est un des volets de la loi-Immigration, elle est prête !

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    2. Association Equalis, une des innombrables sociétés du business de l'immigration financées à 100 % par subventions avec les impôts des Français :

      https://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-equalis-conseil-recrutement-immobilier-lassociation-epinglee-pour-copinage-17-03-2023-6V7VAQLLARD5TAOGS4ES3Y2EZQ.php

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  8. Votre chronique est remarquable. Comme toutes vos chimiques.
    Si vous parliez 2 minutes par jour au journal TF1 de 20 heures, ce gouvernement sauterait en quelques mois.

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    1. Il faudrait une i-tv avec des intervenants compétents etc. comme KBG. Ni journaliste, ni politicien. "Pays mourant cherche paroles intelligentes pour rétablir civilisation".

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