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lundi 2 septembre 2024

Crise politique en France : Macron dépasse ses compétences pour se trouver un Premier ministre compatible


Selon les us et coutumes de la Ve République, le Président nomme le Premier ministre, mais il ne décide pas du Premier ministre, puisque celui-ci dépend de la configuration politique de l'Assemblée nationale. Or, depuis les élections législatives des 29 et 30 juin et 6 et 7 juillet, qui ont affaibli la représentation du parti de Macron, la France n'a toujours pas de Gouvernement. Macron passe de l'obstruction en repoussant en principe la nomination d'un nouveau Premier ministre à l'abus de compétences, en voulant le choisir de manière autocrate. Mais l'opposition française est trop faible, trop divisée ... et trop systémique pour réellement relever la tête et sortir le pays de la crise.

Le texte de la Constitution française de 1958 est particulièrement sobre en posant sans autre précision, que le Président nomme le Premier ministre. Ce pouvoir de nomination n'a pourtant jamais à ce jour été considéré comme un pouvoir absolu : le Gouvernement étant responsable devant le Parlement, les pouvoirs du Président se résumaient souvent à entériner le choix fait par la majorité parlementaire ou au moins était-il obligé de négocier avec elle. C'est en tout cas ce que l'on enseignait dans les facultés de droit, à l'époque où il y avait encore une réflexion institutionnelle.

Or, nous voyons bien que ce temps est révolu. Tout d'abord, parce que les élections parlementaires ne permettent plus l'émergence d'une majorité stable constituée par un parti politique. Depuis des années, la démultiplication des partis et les règles de passage des candidats au second tour y ont largement travaillé. Ensuite, parce que la France a des élites politiques de plus en plus faibles, ce qui correspond parfaitement aux exigences de la globalisation : des élites politiques fortes doivent garantir la souveraineté, la faiblesse permet la soumission. Enfin, une grande partie de l'activité du Parlement concerne l'adoption de textes, qui ne sont pas décidés en France. Qu'il s'agisse de l'implantation directe d'actes européens ou de la mise en oeuvre de réformes néolibérales. Dans cette logique, la personnalité du Premier ministre doit répondre à d'autres critères, notamment celui de l'alignement idéologique et non pas celui de la mise en oeuvre de la politique de son parti.

C'est ainsi que l'on a pu voir Macron tout d'abord reporter la nomination d'un Premier ministre et la constitution d'un nouveau Gouvernement en s'appuyant uniquement sur son bon vouloir, royal évidemment. Et depuis, on le voit écarter les candidatures présentées par les partis parlementaires, car elles ne lui conviennent pas. Aujourd'hui, il organise un casting de choc à l'Elysée. De Cazeneuve à Hollande, les candidatures donnent froid dans dos. Et les partis parlementaires sont sommés de se soumettre.

C'est ce qui reste de la démocratie française. C'est ce qui reste des institutions de la Ve République. Macron se cherche un fidèle compagnon de route, non pas un Premier ministre pour la France. Inquiétant.

10 commentaires:

  1. Janvier 2015 Charlie : 12 morts
    Novembre 2015 Bataclan : 130 morts
    Juillet 2016 Nice : 86 morts

    Hollande et Cazeneuve étaient au pouvoir.

    J'ai toujours pensé, dès janvier 2015, et encore davantage en novembre 2015, que Hollande et tout son gouvernement d'incapables auraient du démissioner immédiatement. Pour moi c'est leur politique de suivi des USA dans les affaires du Moyen-Orient, surtout en Syrie, qui est la cause de tous ces morts.

    Et on veut nous remettre les mêmes ? Ca va mal finir : ce n'est pas une menace, c'est un constat.

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  2. Le peu de réactions à cet article contraste avec la passion qui avait commencé à se réemparer des français dans les élections où ils pouvaient espérer être correctement représentés (européennes, législatives). Or les magouilles des partis, européens comme français, ont depuis rappelé que tout cela n'était qu'illusion d'où le RàF résultant, à défaut d'une improbable révolution pour au moins se débarrasser de nos "zélites" actuelles.

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  3. Luc33
    Le prochain président choisi par Bilderberg and co est Attal.
    Quel sera le modus operandi?
    C'est la seule inconnue pour les 2 ans qui viennent. Tout le reste est du cinéma

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  4. Cazeneuve le ministre qui inaugura à Wuhan le laboratoire construit par Merieux où fit ensuite fabriqué le covid. Une histoire de fric entre tôliers lyonnais.

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  5. Démissionné par le peuple, le gouvernement macrono-globaliste est maintenu pour conforter la mainmise de l'UE et de l'OTAN sur le pays. Pas besoin du Parlement, sinon pour entériner les "économies" ou les milliards pour les "investissements" de VdL, notamment vers l'Ukraine. L'hôpital et l'école, l'énergie nationale ou les transports peuvent disparaître, l'Elysée y veille.

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  6. le president est parfaitement libre de choisir qui il veut comme premier ministre,c est legal

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    1. Savez vous si cela se passe cette année?

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  7. Le président a choisi son "compagnon de route" pour continuer sa destruction de la France. Il ne pouvait être qu'un mondialiste, on aurait pu y penser... Barnier coche en effet toutes les cases : il sera le premier Commissaire Européen de la France, directement installé à Matignon. L'anti Freixiter par excellence, il a le profil pour préparer le transfert de nos sous-marins à l'UE/OTAN, pour lancer des missiles nucléaires sur la Russie. Cet homme n'a pas été placé par hasard.

    Macron aura pris son temps durant tout l'été 2024 pour briser et épuiser les oppostions, et acheter tous les cloportes avides de manger à nouveau au ratelier.

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  8. On ne voit pas trop pourquoi il agit ainsi depuis les européennes
    Tout le spectre politique français lui mange déjà dans la main
    Les deux épouvantails-valets de droite comme de gauche sont à ses pieds et lui servent la soupe
    Il gouverne sans aucune opposition ni institutionnelle, ni populaire à coup de 49/3
    Ça baigne dans l'huile pour notre cher Macronescu
    Quelle raison encore occultée aux non-initiés, le pousse à provoquer lui-même ce blocage institutionnel ?
    Il y a un gros loup-garou caché quelque part

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  9. Macron a surtout trouvé un premier ministre compatible avec le RN... ce qui ne semble pas déplaire à tout le monde!

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