La dernière visite de Witkoff à Moscou risque de coûter très cher à la Russie. Alors que le piège était énorme et parfaitement compris de tous, les autorités russes reprennent les déclarations de Trump et annoncent fièrement une réunion au sommet la semaine prochaine. Quel accord aurait été trouvé ? Quelles concessions les élites russes sont-elles prêtes à faire ? Ont-elles toujours peur de remettre en cause le monde, qui les a mises au pouvoir ? Des temps troublent s'annoncent, la tentation de la trahison est au plus haut.
Les globalistes ont accéléré le processus de pression sur les élites russes, alors que l'armée russe avance sur le front, met en place une zone tampon, semble se préparer à libérer Kherson et que stratégiquement se pose la question de la stratégie : soit, s'arrêter là et négocier pour la énième fois la place de la Russie dans le Monde global, avant qu'il ne finisse par la dévorer en terminant le travail de 1991 ; soit, avoir le courage de remporter cette guerre et de mettre en place les conditions pour un monde plus juste, un monde de pays souverains.
Les Globalistes, évidemment avec Trump, ont sorti l'artillerie lourde. D'un côté la menace de sanctions, de représailles envers les "grands alliés courageux" de la Russie, notamment des BRICS qui n'investissent pas en Russie pour ne pas contrevenir à l'ordre global et qui veulent tous la "paix" et non pas la "victoire". D'un autre côté, la carotte de la reconnaissance par le Maître du Monde global, qui après s'être dit déçu revient vers l'enfant prodige et lui propose une rencontre, puisque c'est ce que cet enfant prodige était censé vouloir - selon les paroles mêmes du bon père.
Le Young Leader Dmitriev est aux anges, la Russie revient dans le fil de ses erreurs historiques et ces élites ne semblent toujours pas adultes politiquement. Le choix de la négociation d'une place, avec une assiette remplie à la table globaliste, se dessine dangereusement.
Pour l'instant, les autorités russes ont écarté une rencontre à trois, comprenant donc Zelensky. Mais c'est pour le moment.
Trump l'envisage. Son valet Dmitriev le soutient.
Dans tous les cas, quelles sont les concessions possibles ?
Comme l'affirme Rubio :
« Je pense que les éléments clés de toute fin de guerre seront territoriaux. Il faudra des concessions de la part des Russes et des Ukrainiens. »
S'agit-il d'un gel du conflit sur la ligne de front ? Où la Russie va-t-elle reculer et trahir les peuples, qui l'attendaient ? Des Russes, sur la terre russe. Pas des étrangers sur une terre étrangère.
Quelles concessions sont prêtes à faire les élites Globalistes ? Nous avons vu, qu'ils n'ont pas accepté la Crimée et ont manipulé les Accords de Minsk pour gagner du temps. Rien n'a changé, la logique reste la même. Et Trump se présente comme le faiseur de paix, d'un conflit qui ne serait pas le sien.
Et qu'en sera-t-il du reste du Protectorat ukrainien, qui restera obligatoirement sous contrôle globaliste, puisque ces élites en ressortiront renforcées ? Quelle parodie électorale leur permettra de changer de figure, sans remettre en cause le cours politique, puisque la Russie ne contrôle pas politiquement ce territoire ?
De quelle "neutralité" sera-t-il question ? Celle du modèle suédois ou finlandais ? Il est d'une efficacité redoutable - pour les Atlantistes. Ces "engagements" ne tiennent, que tant que les deux parties ont la force de maintenir l'équilibre politique, qui y a abouti. En "se négociant", la Russie se discrédite et elle n'aura pas la force de faire respecter dans le temps ces engagements.
L'impasse est objective et seule la capitulation d'une des deux parties est possible. Rien n'a changé.
Il est certes plus confortable de se voiler l'esprit, de ne pas poser de questions dérangeantes, de s'occuper de ses affaires et de laisser faire. L'égoïsme naturel des hommes leur permet une vie relativement confortable, même si aveugle.
Il est évidemment beaucoup plus confortable de faire semblant d'y croire, de croire que "tout redeviendra comme avant". Les Russes se sont battus pour que rien ne change ? C'est sérieux ?
Détruire un peuple de l'intérieur est le moyen le plus utile de liquider un ennemi. Les Occidentaux sont très forts à ce jeu-là. Qui ne peut se réaliser sans la participation / contribution des élites intérieures.
1945 ou 1991 ? Ce sont des Russies différentes, qui en sont sorties.
Les Occidentaux sont des prédateurs invétérés. Karine a raison de s'offusquer. Il faut empêcher les terres historiquement russes de tomber une fois encore dans les griffes des rapaces globalistes.
RépondreSupprimerChez l'agence TASS, on ne lit que des déclarations de Dmitriyev. Witkoff par ci, Rubio par là... Dmitriev est il devenu le porte parole du Kremlin ?
RépondreSupprimerPourriez-vous écrire un article sur les différentes composantes du pouvoir en Russie, que ce soit dans les sphères politique, économique et financière (...), et les relations entre elles, pour que nous (néophytes) puissions mieux comprendre ce qui se passe actuellement en Russie.
RépondreSupprimerDe l’extérieur l’attitude de Poutine est assez incompréhensible, comme s’il avait eu peur de l’ultimatum posé par Trump, alors que les BRICS pourraient faire corps autour du couple de la Chine et de la Russie, le temps de stopper une bonne fois pour toutes l’hégémonie US.
Vous parlez de la faiblesse de Poutine, qui semble garder un secret espoir d’une reconnaissance occidentale (ce qui peut se comprendre la Russie fait partie de l’Europe, mais pas à n’importe quel prix). Mais dans quelle mesure ses décisions, ou plus précisément ses indécisions (notamment à terminer ce conflit) pourraient provenir de pressions internes ? Qui sont précisément ces globalistes infiltrés dans les plus hautes sphères ? Ne faut-il pas essayer de faire toute la lumière sur eux ? (Pour que ceux qui ont encore un peu de bon sens - incluant celui de la souveraineté et de l’indépendance de son pays - puissent mieux les identifier, s’en méfier et finalement s’en détourner sinon les exclure).
La meilleure chance qu’on les globalistes de prendre le pouvoir effectif sur toute la planète est celui que leur offre l’IA, une identité numérique pour tous associé à une monnaie numérique pourrait permettre un crédit social automatique, et un neutralisation de toute opposition. Dans tous les pays occidentaux on assiste à une mise en place des conditions d’un nouveau totalitarisme, e-ID et monnaie numérique, qu’en est-il en Russie ? En Chine le crédit social est au main du gouvernement (pas forcément pour le meilleur). Mais imaginons que les globalistes (composé notamment des Big Tech américaines) puissent prendre le pouvoir de l’intérieur, en Chine et en Russie comme aux USA et dans l’UE, en quelques jours le coup d’état numérique serait acté et planétaire.
Il faut faire vite car on voit un Trump de plus en plus "fatigué" mentalement - paroles chaotiques - et physiquement - perte de poids - ; il réalise peu à peu que le déclin économique de son pays est déjà bien avancé et pratiquement non rattrapable...pauvre dollar, pôvre Trump...
RépondreSupprimerGénéralement lorsqu'un état est demandeur, son chef se déplace chez l'autre état.
RépondreSupprimerOr, Poutine a qualifié les Émirats arabes unis de l'un des endroits appropriés pour sa rencontre avec Trump. Un territoire sioniste, donc pro américain !
Le pire pour la Russie n'est pas exclu.
Que pense Medvedev de tout cela ?
RépondreSupprimerPrions pour que vous vous trompiez, cependant je n'y crois guère.
RépondreSupprimerOn n'évite pas une guerre, tout au plus peut-on la mener sur un autre terrain que le sien, avisait Machiavel. Que ce précepte n'est-il pas plus ancré dans les esprits des "élites" dirigeantes ?
Il nous faudra passer par des défaites, comme celle de la Syrie, pourtant si édifiante, avant que la Résistance ne consente à faire les efforts indispensables à une victoire. Un effort à produire surtout et avant tout dans le domaine idéologique pour qu'une alternative à un impérialisme pourtant décadent ne surgisse irrésistiblement.
Jamais 2 sans 3, espérons que non ? Pas de nouveau Minsk !
RépondreSupprimerNi de pacte de Bretsk Litovsk on sait comment cela finit.
Trump a sommé Poutine d'arrêter les combats, avec un ultimatum de 50 jours puis 12 jours. Et Trump obtient un rendez vous. Aux yeux du monde entier, Trump gagne la première manche. Il restera à Poutine le judo ?
RépondreSupprimerSauf si Trump ressort de l'entrevue gros jean comme devant.
SupprimerFaut arrêter de rêver. Accepter de changer une seule modification du projet russe c'est comme demander à Staline de changer une seule ligne de sa stratégie de combat après Stalingrad.
La seule chose qu'il a "négociée", (à ses conditions), c'est la réddition sans conditions de Von Paulus
La seule chose qu'il lâchera c'est la possibilité d'admettre que l'Est de l'Ukraine sera partitionnée entre la Pologne, la Hongrie et la Roumanie.
Et de toute façon, Poutine ne décide plus seul.
Je vois mal Xi se retrouver avec encore des pressions sur son flanc européen parce que Poutine aurait voulu se la jouer solo. Et encore moins les 300 000 militaires sur le terrain à qui on demanderait de s'arrêter en route alors qu'ils sont en train de gagner. Ou au KPRF et ses militants dont beaucoup sont engagés sur le terrain.
Ca serait tout simplement un suicide politique et la fin de la cohésion nationale interne en Russie.
Donc ça va continuer jusqu'à ce que Trump soit démonétisé à bloc chez lui, tout en simulant une recherche d'accord fantôme.
Et dans deux mois c'est la Rasputitza et ensuite c'est l'hiver dans la steppe...
Ben non, Poutine calme le jeu, car lui, à l'inverse des Occidentaux, prend ses adversaires au sérieux et reste ouvert à un échange diplomatique idéalement constructif. Il lui est permis de saisir cette occasion, le reste n'est que spéculation, avec cette impatience, ce suspense compréhensibles certes, pour qui a suivi jusqu'ici l'opération militaire spéciale avec tous ses enjeux...
SupprimerLes données sont simples ! Les Russes veulent une refonte totale de l'architecture de sécurité en Europe . Qui tiendra compte des intérêts vitaux de chacun . On est loin du conflit Ukrainien ! C'est un reglement global que proposent la Russie . L'Otan doit donc dégager de ses frontières . Cela est en contradiction totale avec la doctrine us qui consiste à empêcher Ad Vitam eternam un rapprochement europe- russie . Tout au plus sont ils prêts à lâcher leur proxi en actant sa défaite mais jamais ils ne laisseront la Russie en paix . Situation bloquée par les faiseurs de guerre us qui tiennent toujours à dominer le monde .
RépondreSupprimer+1
SupprimerPas de solution pour la Russie autre que de rester plus puissante que l'OTAN grâce à ses armes stratégiques (Sarmat Poseidon Oresnik... ) mais cela ne suffira pas.
Il faut continuer à anéantir le proxy, réaliser le programme de dénazification.
Et éliminer l'ennemi intérieur : les globalistes russes.
Ce qui protège la RUSSIE des RUSSES ce ne sont pas les quelques gadgets cités (produits en quantités très limitées) MAIS Les 1000 OGIVES NUCLÉAIRES HÉRITÉES de la si HONNIE URSS et donc de papy STALINE (toujours diabolisé)
SupprimerDepuis 1995 cette "Russie" là ne crée ni ne produit RIEN: Le peu de choses disponibles est aussi un héritage direct de la période soviétique
il est peu probable que quelque chose de positif sorte de cette rencontre Trump Poutine , car on n'imagine pas VVP exiger le repli de l'OTAN sur ses frontières des années 1990 et la réincorporation de la région ukrainienne au sein de la Russie, cela aboutirait au refus américain, et à la poursuite de la guerre. Tout autre compromis sera plus ou moins mauvais.
RépondreSupprimerBen si, les conditions côté russe resteront les mêmes, a minima que les 4 régions intégrėes à la Fédération de Russie depuis septembre 22 restent russes et que l'Ukraine reste neutre avec une armée aux effectifs réduits, les FAU devront se retirer des territoires n'étant pas encore complètement récupérés desdites rêgions. Par ailleurs, pas de troupes otaniennes sur le reste du territoire ukrainien...le vainqueur sur le terrain a son mot à dire au final...
SupprimerExcellent resume, cette rencontre me fait tres peur... Peur que Poutine ne cede une fois de plus, peur d un Minsk 3
RépondreSupprimerMême si je trouve la tonalité de l'analyse trop pessimiste, il est positif d'alerter sur les dangers de la situation. Ce qui me rend plus optimiste c'est que la société russe a ,me semble-t-il, beaucoup évolué ces dernières années. De nombreux citoyens comprennent mieux l'hostilité de "l'occident collectif " à l'égard de la Russie et les forces populaires se sont renforcées, notamment autour du KPRF. Quant à ceux qui n'acceptent pas les bonnes relations entre Israël et la Russie(cf les 2 dernières conversations téléphoniques Netanyahou-Poutine) il leur faudra se faire une raison car elles sont appelées à se renforcer. Les Émirats arabes unis, "territoire sioniste". Sans commentaire.
RépondreSupprimerRestons vigilants et solidaires du monde russe! Победа будет за нами!
Bonjour madame, je crains que vous n'ayez raison, que la Russie accepte un accord qui ne sera pas respecté. Quelle est l'alternative, il faudrait la défaite des globalistes mais j'ai espéré que cette guerre d'attrition finirait par épuiser les pays occidentaux mais force est de constater qu'après 3 ans et demie pas d'effondrement de l'Ukraine militairement ni politiquement, pas d'effondrement politique, économique, industriel des pays occidentaux. Je ne vois pas d'issue, les USA ne sont pas crédibles, ils viendraient seulement de comprendre les conditions russes alors qu'elles sont clairement connues de tous. Alors soit ils ne les connaissaient pas ce qui ne serait pas sérieux du tout, soit ils se moquent du monde. C'est une guerre et la Russie aurait peut-être dû en finir depuis longtemps vu tout les coups qu'elle a reçu, à mon avis elle ne peut pas faire plus mais tout ça me dépasse et on ne se rend pas compte de tout ce que ça implique. Pour conclure j'espère quand même la paix au plus vite.
RépondreSupprimerTrump a changé d'avis : la rencontre aura lieu en Alaska... ancienne terre russe. Poutine réclamera-t-il l'Alaska ? 😀
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