L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

mardi 26 juin 2012

Les élections des gouverneurs se passeront selon le scénario prévu: sans alternative

Voir: http://www.kommersant.ru/doc/1966431

Malgré l'adoption de la loi sur les partis politiques, malgré la réforme des élections des gouverneurs au suffrage universel direct, rien de fondamental ne changera. Et c'est bien ce qui était prévu, si l'on oublie un instant la démagogie ambiante.

Dans les régions où ces élections doivent avoir lieu, seul le parti communiste est à même de promouvoir parfois des candidatures autonomes, Spravedlivaya Rossiya doit conclure des accords de coalition, LDPR refuse de se prononcer, quant aux partis libéraux, il n'est même pas nécessaire d'en parler. Bien sûr, Edinaya Rossiya avance la possibilité pour ces partis de contacter les députés indépendants, mais qui sont, comme chacun le sait parfaitement, sous contrôle des administrations locales. Résultats, les candidats aux élections des postes de gouverneur ne peuvent être présentés sans la signature de députés d'Edinaya Rossiya, donc sans l'accord du pouvoir.

Belle avancée en matière de démocratie locale!

La raison principale de ce blocage vient de l'existence des filtres locaux, obligeant les candidats potentiels à réunir un certain pourcentage de signatures d'élus locaux. Dans l'Oblast de Novgorod, il est de 10%, dans celui d'Amourskaya il est de 7% et de 5% à Belgorod. Or, en moyenne, Edinaya Rossiya a environ 62% d'élus locaux, pour 30% d'indépendants et 6-7% pour l'opposition prise dans sa totalité. Selon les données du parti communiste, en Russie, il y a à présent environ 141,3 milles élus locaux, dont 7067 communistes, soit 5%. Le débat électoral risque ainsi de se réduire à une opposition Edinaya Rossiya / Parti communiste, si le parti au pouvoir ne décide pas dans certaines régions de soutenir d'autres partis pour donner une impression de pluralisme.

La réforme politique obtient ainsi l'effet escompté. Il est possible de créer des partis politiques sans problèmes majeurs, mais leurs membres ne peuvent pas participer à la vie politique, c'est-à-dire aux élections. Ils sont donc condamnés à disparaître rapidement, après avoir suffisamment désorganisé le paysage politique, dispersé les voix d'opposition, le tout profitant aux partis déjà installés, et principalement au pouvoir qui va ainsi très facilement pouvoir renforcer sa position dans les régions, tout en bénéficiant d'une certaine légitimité électorale. Il est dommage que les représentants de l'opposition et les différents organes, conseils, chambre etc n'aient pas réellement analysé les conséquences des réformes qu'ils appelaient de leurs voeux ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.