Voir: http://korrespondent.net/ukraine/politics/3369395-yatsenuik-vvodyt-dolzhnost-zammynystra-po-evroyntehratsyy-vo-vsekh-mynysterstvakh
http://www.aif.ua/politic/ukraine/1177179
http://www.aif.ua/politic/ukraine/1177179
Pendant que l'opération finale se précise dans le Sud Est, Iatséniuk met l'Ukraine en forme pour devenir une nouvelle "colonie" européenne et veut se poser ainsi comme le véritable homme fort de la politique ukrainienne. En février, il lance "Nous ne reculerons pas, nous n'avons pas peur, nous resterons sur la place, soudés ", aujourd'hui il ne reculera pas non, il a eu le pouvoir, il va le garder et remplir la mission dont il se croit investi.
Poroshenko fut élu Président, pourtant le pouvoir ne doit pas changer demain. Et Iatséniuk met immédiatement les points sur les i: il garde le contrôle de la politique ukrainienne. Que Poroshenko s'occupe des massacres de l'opération anti-terroriste, qu'il se salisse les mains et la réputation, il va pouvoir incarner le pouvoir des oligarques en Ukraine. Pour sa part, le pouvoir non élu des révolutionnaires garde les rênes du pays. Cette confusion, cette superposition dans les rôles permet une irresponsabilité totale de ce qui se passe pour l'instant. Tout doit donc être nettoyé et propre avant l'investiture. Pour que la nouvelle marionnette présidentielle puisse jouer son rôle, alors pleinement: prendre les mesures de réconciliation nationale, l'opposition ayant été anéantie - physiquement.
Ainsi, le but global et général de la politique ukrainienne: l'intégration rapide dans l'UE. A n'importe quel prix. Et peu importe ce prix, les Etats Unis et l'UE ont donné carte blanche au pouvoir ukrainien pour régler le problème à l'intérieur et faire payer la Russie. Pour cela il faut mettre en conformité les normes ukrainiennes et européennes et il faut que la production ukrainienne soit conforme aux exigences européennes, ce qui n'est pas le cas. Donc pour accélérer le processus, un vice-ministre responsable de l'intégration européenne mettra sous tutelle chaque ministre du Gouvernement et le Premier ministre lui-même. Cela ne vous rappelle-t-il pas la tutelle qu'exerçait la Grande Bretagne en Inde alors? Iatseniuk remet au goût du jour le principe de la colonie: il n'y a pas de politique propre, toute ligne politique est conçue, formalisée et mise en oeuvre en fonction du but supérieur, extérieur à l'Etat lui-même, en fonction d'impératifs politiques que cet Etat ne maîtrise pas. En l'occurrence, il s'agit de l'UE. Au moins formellement - structurellement.
Et encore une précision, alors que les grands débats sur la réforme constitutionnelle sont en attente, Iatséniuk de préciser que le centre du pouvoir est dans le Conseil des ministres et plus particulièrement entre les mains de ces "tuteurs" européens. A bon entendeur, salut. Poroshenko doit savoir où est sa place et quelle est sa marge de manoeuvre. Il est évident qu'avec tant de buts supérieurs (concilier le pouvoir des oligarques avec les intérêts des ex-révolutionnaires, se répartir les postes et les possibilités, faire profile bas devant tous les partenaires internationaux pour pouvoir remplir le budget à leur frais, etc) il faut rapidement se débarrasser de ces populations du Sud-est qui ne jouent pas le jeu. Comme l'affirme Poroshenko, ce n'est qu'une question de jours, voire d'heures.
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