Les débordements qui eurent lieu hier à Air France sont-ils un acte particulier ou le signe d'un ras-le-bol social plus général? Car même si les français sont en général très grognons, même s'ils aiment manifester, voire bruyamment, la barrière physique est rarement dépassée.
Le directeur du site Orly et le DRH d'Air France-KLM se sont attirés les foudres des employés qui supportent mal le plan d'austérité. Il s'agit d'une réduction des frais administratifs et généraux à hauteur de 300 millions d'euros sur un montant total d'1,5 milliards et de la suppression de 2900 emplois.
Le dialogue social tant appelé par le Premier ministre et le Ministre de l'économie n'ayant mené à rien, la direction de l'entreprise a décidé de passer outre aux demandes des employés. Et le résultat fut sans appel face à l'arrivée énervée de 2000 personnes qui n'ont plus grand chose à perdre. Belle débandade et grosse frayeur. Sans oublier un peu de sport - course à pied et escalade. Il faudra aussi refaire la garde-robe. Voici trois vidéos.
Premier temps: on se sauve, sans même chercher à faire semblant de garder la face.
Ensuite on se fait déshabiller en route et l'on accepte d'avoir la main aux fesses, mais il faut aller se réfugier dans les bras de la police:
Et enfin, on part ensemble bras dessus bras dessous, entre soi, sauvés des mains de la classe laborieuse, on se moque de son allure, mais d'un coup on relève la tête. Il faut dire qu'un cordon de police fait barrière et les gardes du corps arrivent en courant.
Obélix contre les Romains. Et les romains finissent en général en mauvais état. Et évidemment, la classe politique, très romaine, s'indigne, s'agace et s'échauffe.
Le Premier ministre dérangé par la populace alors qu'il est en visite au Japon est tout bonnement scandalisé. Il faut dire que s'il s'imagine à la place de ces dirigeants d'Air France, forcément, il se sent solidaire.
Idem pour le ministre très néolibéral, pardon socialiste, de l'économie:
Emmanuel Macron
#AirFrance Soutien total aux personnes agressées. Ceux qui ont mené ces violences sont irresponsables, rien ne remplace le dialogue social.
- Donc, @EmmanuelMacron , le dialogue social, c'est : travailler plus, rien en échange, et sinon, c'est le chômage ?
yan duvivier
Un petit commentaire en prime de sortie. Il pourra être content, E. Macron, car après ce coup d'éclat, la direction d'Air France est prête à reprendre les fameuses négociations sociales qu'elle avait interrompues.
En effet, que peuvent dire d'autre ces politiques qui n'ont aucun soutien populaire réel? Qui mènent une politique non seulement inefficace, mais qui va à l'encontre des intérêts du pays? Sauf, qu'ils ont peur. Peur de se retrouver tous à la place de ces deux hommes, eux marionnettes éthérées et interchangeables, face à une masse humaine et compacte. La lutte des classes prend une nouvelle saveur.
Le chômage ne cesse d'augmenter, si l'on tient compte des radiations et autres personnes qui ne peuvent être inscrites. On arrive à 10 millions de sans emplois et de travailleurs pauvres. Le chômage de longue durée augmente de 7,5% et de très longue durée de 19% en un an.
Avec la vague incontrôlée de migrants, les finances de l'état ne vont pas s'améliorer. L'Allemagne annonce une facture de 10 milliards d'euros. La France, pour l'instant, ne débloque que 100 millions. Le coût d'une personne est de 12 à 13 mille euros par an. La France ne peut pas prendre sur le dos le malheur du monde, elle n'en a pas les moyens et cela n'a aucun sens. Les réfugiés politiques sont des personnes qui entrent dans une catégorie très particulière, ils ne sont pas nombreux. Les migrations économiques de masse n'ont rien à voir avec cela. Or, nous sommes face à une vague de migration économique de masse. Pour le reste, il y a la guerre et à chacun de défendre son pays. Ou bien construisons-nous la mondialisation sur le culte de la fuite?
Dans ce contexte social pour le moins tendu, avec une politique intérieure qui n'a rien de nationale, qui ne défend pas plus les intérêts des citoyens, cette révolte des salariés d'Air France va donner des idées.
Les sans-culottes sont -ils de retour?
A force de mettre les miettes sous le tapis depuis des lustres, les gens sont excédés et cela va partir dans tous les sens et effectivement accepter des flux migratoires ce n'est pas le bons moment... c'est même une fois de plus irresponsable
RépondreSupprimer''Quand il n'y a plus de foin au râtelier, les chevaux se battent'' dit-on. Le gouvernement français fauche un foin de plus en plus rare au bénéfice de ceux dont il espère qu'ils seront peut-être ses futurs électeurs. Au fil de leur vie, les français s'en aperçoivent de plus en plus : remboursement des soins et déserts médicaux, discrimination positive, justice laxiste pour les uns, très sévère pour d'autres, etc.... La violence sera une des conséquences logiques dans un futur, hélas, probablement proche, mais de là à comparer des personnes dont certaines émargent à 10000 ou 15000 euros par mois à des ''sans-culottes''...
RépondreSupprimeron ne parle pas des pilotes ou steward la, mai de tous le personnel au sol dont une part non négligeable sont des smicards
SupprimerSoutien aux personnes agressées dit Macron !???
RépondreSupprimeril n' y a pas eu d'agression.
Le roi est nu tout simplement....après avoir pris un bonne déculotté sous les huées.
Il se peut que l'esprit des sans culottes revienne habiter le peuple, nous rappelant ainsi qu'ils ne fondèrent pas en vain la république française. Fureur des sans culotte devant laquelle nobles et
privilégiés fuyaient à cheval, en diligence (constituant ainsi des colonnes de migrants, « de réfugiés politiques ») vers la Belgique, l’Allemagne etc.
Toutes les promesses n'ont pas été tenues, et même pire, c'est le contraire qui est fait.
RépondreSupprimerNos politiques sont des traîtres.
Ils pourraient au moins se taire au lieu de prendre partie de cette façon.
De plus en plus de gens pensent qu'il y a un gouffre entre eux et les politiques. D'où ces réactions.
Les politiques bafouent la légitimité car ils estiment avoir la légalité, même si cette légalité, ils ne l'ont pas vraiment, car leurs actes sont en totale contradiction avec le discours qu'ils servent au moment des élections.
Finalement la trahison du référendum de 2005 a peut être été un tournant dans l'ambiance de la société française. Une grande défiance envers les politiques et les gens de pouvoir, défiance qui ne fait qu'augmenter.
Quand on sait que grâce à Sarkozy, les patrons n'ont plus peur des manifs et des grèves, que reste-t-il aux salariés pour se faire entendre ?
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