Le site d'informations russe Meduza a été fondé en juillet 2014 en Lettonie par l'ancienne rédactrice en chef de Lenta.ru, Galina Timchenko, en surfant toujours sur la même ligne: il n'y a pas de liberté de la presse en Russie, pas de médias indépendants, nous, si, nous allons le faire, mais à l'étranger. L'indépendance est manifestement quelque chose de très relatif, car si les financements de Meduza étaient scrupuleusement gardés secrets, des traces sont apparues avec des structures très politiques, liées à Soros, qui soutiennent les "mouvements démocratiques", écologiques, migrants welcome et LGBT dans le monde. Et, oui, ces lignes vont de pair et Meduza a fait le choix de sa dépendance.
Après avoir été remerciée du site d'informations Lenta.ru en raison de sa ligne éditoriale trop radicalisée, Galina Timchenko a mené des pourparlers avec le légendaire oligarque russe Khodokovsky afin de fonder un nouveau média, évidemment indépendant. Mais l'indépendance absolue n'existant pas, il faut toujours savoir de quoi il s'agit d'être indépendant et donc de quoi il faudra bien être dépendant.
En l'occurrence, G. Timchenko n'a pas accepté les conditions de Khodorkovsky qui lui faisait perdre le contrôle sur le contenu du site au départ, ce qui ne les a pas empêché de garder de bonnes relations et à Meduza d'obtenir un financement de Khodorkovsky à hauteur de 250 000 $. Les débuts sont déjà prometteurs. La suite ne l'est pas moins.
Les investisseurs sont bien cachés, l'on apprend que Meduza a fait des prêts bancaires (ils ont bien dû être garantis ...) et qu'en 2015 le projet est totalement déficitaire, en l'occurrence de la coquette somme de 1,4 million d'euros. Mais comme l'auditoire espéré est au rendez-vous, environ 3 millions de lecteurs par mois, les sponsors vont mettre la main au porte-monnaie.
Mais qui sont-ils? Il y a bien sûr la publicité, mais ça ne règle pas tout. Il y a des cours pour journalistes et différents évènements activistes (ce qui semble correspondre à la nouvelle éthique journalistique occidentale: l'engagement d'abord, l'objectivité ensuite), notamment une collaboration avec l'ONG d'opposition InLiberty sur des questions de politique intérieure russe. Mais cela ne permet de toute manière pas de payer les salaires, qui sont particulièrement élevés: 3500 euros en moyenne, pour une moyenne nationale à 900.
Alors, d'où viennent les sous? L'argent reste le nerf de la guerre, même et surtout dans notre monde postmoderne.
RT vient de publier un article très intéressant, pour l'instant disponible uniquement en russe. Dans le rapport financier de 2017 de Meduza qu'ils ont pu se procurer, il se trouve que Medusa Project SIA a perçu des financements de deux institutions étrangères, très intéressantes, qui étaient en lien avec Soros, ont financé les Pussy Riot, des projets LGBT, etc.
Il s'agit tout d'abord de OAK Foundation, qui est un Fonds privé institué par le milliardaire britannique Alan Parker, se trouvant à Genève et s'occupant de tous les "problèmes contemporains", à savoir droit international des droits de l'homme, gender, violences faites aux femmes, abus sur enfants, l'environnement, ect. En 2015, RT a trouvé des traces financières avec l'Open society de Soros. En plus de Meduza, ce Fonds a financé en Russie également le Fonds Sakharov (1,6 millions $ de 2010 à 2014) et l'association Memorial (environ 2 millions $ pour réaliser notamment des projets liés à la "défense juridiques des victimes de la politique migratoire répressive de la Russie"). Ce Fonds a également attribué 900 000 $ de grants au soutien du mouvement LGBT dans 20 régions de Russie. En 2017, ce Fonds a au passage financé le projet des Pussy Riot Mediazone. Ce qui est très étonnant, c'est que si les traces de financement de Meduza par OAK Foundation apparaissent sur le rapport financier de Meduza, inversement, les traces n'ont pas été trouvées chez la Fondation. Ces financements sont vraiment très opaques ...
Le second partenaire intéressant de Meduza est l'Agence gouvernementale suédoise SIDA. Selon RT, ils auraient trouvé sur le site l'information selon laquelle cette Agence gouvernementale aurait financé Meduza à hauteur de 5 milliards $.
L'on en revient toujours à la question de l'indépendance des médias. Lorsque les médias occidentaux applaudissent à la création d'un "média indépendant en Russie", comme ce fut le cas à l'occasion de Meduza, l'on peut malheureusement être certain qu'il s'agit d'un projet antirusse financé et soutenu de l'étranger. Il semblerait que pour les journalistes étrangers, est indépendant un journaliste qui tient le même discours russophobe, qui tient une politique rédactionnelle d'opposition. Mais s'il est "d'opposition", le média ne peut être indépendant, puisqu'il a a priori choisi un clan ...
Je ne sais pas où elle trouve l'impudence de soutenir que les médias russes sont sous contrôle, ils répètent en bonne partie toutes les calembredaines de l'occident qu'ils soutiennent. S'ils sont asservis, c'est au patron de cette bonne femme, que vous énumérez dans cet article. Comme d'ailleurs les nôtres. quand à Khororovski, il désinforme avec un culot et une malhonnêteté absolus.
RépondreSupprimerJe croyais qu'on pouvait être opposant et aimer son pays, apparemment pas en Russie. Meduza, les Pussy Riot, Navalny, Mémorial etc.. quelle bande de vendus et de minables. Se faire financer par Soros, khodorkovsky, la CIA, tous ceux qui voudraient effacer la Russie de la carte, alors qu'elle subit des attaques de toutes parts, peut-on être plus nuls?
RépondreSupprimerLe second partenaire intéressant de Meduza est l'Agence gouvernementale suédoise SIDA. Selon RT, ils auraient trouvé sur le site l'information selon laquelle cette Agence gouvernementale aurait financé Meduza à hauteur de 5 milliards $.
RépondreSupprimerFAUTE DE LA RÉDACTION? LE MONTANT ME PARAÎT ÉNORME. MERCI.
moi aussi, le montant me paraît énorme, mais c'est bien celui indiqué dans le texte original de RT. Je me demande également s'ils ne voulaient pas dire millions ... ce qui serait plus logique. Mais sur le fond, ça ne change rien à l'affaire. Ce n'est pas le montant qui est en jeu, c'est la manière de financer.
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