Immigration, homme fort : Macron s'enfonce dans l'illusion pour ne surtout rien changer

Le dernier sondage publié par Ipsos montre l'échec du système idéologique actuel : les Français rejettent l'immigration de masse et les dangers réels et concrets qu'elle comporte, ils rejettent l'organisation économique qui favorise les nantis, ils rejettent les caniches gouvernants et attendent un homme fort. Mais c'est bien là l'écueil : ce système ne peut proposer autre chose, il produit exactement ce pour quoi il a été mis en place. Devant l'impossibilité objective de le réformer, Macron fait (encore) un sprint dans la communication, afin de tenter de cacher une volonté de ne rien changer derrière le voile de l'illusion de nouvelles déclarations. Paroles, paroles ...

Alors que les élections municipales se profilent et qu'il faut bien préparer 2022, le dernier sondage Ipsos met K.O. le système idéologique dans lequel dépérissent nos sociétés, qui est porté par Macron et qui a porté Macron. Extraits :

"60% des Français voient les migrants comment une menace. Ils sont même 65% à estimer que les accueillir n'améliorera pas la situation du pays et 45% à penser que l'arrivée des migrants « prive les Français de services sociaux ». Dans le même temps, 54% des sondés estiment que les Français devraient être prioritaires dans l'attribution d'un emploi. (...) L'étude indique aussi que 73% des Français perçoivent l'économie comme « truquée » en faveur des riches et des élites. Ils sont aussi 75% à avoir l'impression « que les partis traditionnels et les politiciens ne se soucient pas des gens comme eux, ou encore ne les comprennent pas » (...). Pour 77% des Français, « l’arrivée d’un leader fort, capable de casser les règles » serait une « solution pour améliorer la situation du pays ». "

Les Français sont fatigués des héros partant la nuit en mobylette, des jeunes premiers liquidant la France, des manageurs de l'apolitique. Ils veulent leur pays, y vivre, et y voir un homme fort à la tête. Pas une poussée hormonale en extase tripatouillant de jeunes loubards noirs.

L'impasse de la situation est que le rejet massif concerne les fondements de ce système idéologique, les Français attendent des actes et non des paroles rassurantes. Finalement, le problème vient bien de cette globalisation, qui a besoin d'un monde sans frontières et donc sans Etats forts, afin de dissoudre les sociétés et affaiblir les peuples, pour les transformer en masse à bas coût produisant pour la consommation mondiale de basse qualité, une masse d'individus repliés sur des particularismes exacerbés sans aucun sens de la nation, sous éduqués et ainsi manipulables à volonté. Une masse informe sans passé ... et sans avenir. Sans culture. Sans histoire. Tombée dans un mouvement de nivellement et ne demandant qu'un chose : pouvoir consommer plus. 

Or, les élections n'ont pas (encore) été annulées, il faut bien tenir compte de la volonté des électeurs. Or, comme il est hors de question de remettre en cause les fondements idéologiques (sinon, cela provoquerait l'écroulement du système), il faut créer l'illusion. Nous avons donc eu la dernière sortie de Macron, grande braderie devant ses parlementaires, où chacun a pu trouver l'image de ce qu'il voulait, les "fuites" vers la presse, docile, ayant été organisées en conséquence. Et sur l'immigration, ce fut grandiose : 

C'est amusant d'entendre parler de la lutte contre l'immigration alors que Macron critique vertement la République Tchèque, la Hongrie ou la Pologne de se protéger d'une immigration illégale de masse, qu'il faisait pression sur Salvini pour que l'Italie accueille ces fameux "naufragés" professionnels. L'on appréciera, par exemple, la manière dont le changement de politique migratoire en Italie est salué en France, par cette majorité présidentielle :

Sans même parler du tapis rouge déployé devant les islamistes, officiellement, à Paris, où Mohamed Al-Issa, le boucher saoudien, viendra parler de "paix":

Aujourd’hui, c’est un autre «boucher», saoudien, qui vient nous donner des leçons de morale interreligieuse demain dans la Ville lumière lors de la Conférence internationale de Paris pour la paix et la solidarité. Il s’agit de Mohammed Al-Issa qui dirige la Ligue islamique mondiale et coorganise cette Conférence. Il a à son actif plus de 500 exécutions capitales lorsqu’il était ministre de la justice de l’Arabie saoudite de 2009 à 2015, et d’innombrables ordres de torture dont la condamnation du célèbre Raif Badawi à 1 000 coups de fouet.

Ceci d’autant plus que - il faut le savoir - le Code pénal sur lequel s’est basé Daech pour semer la terreur en Syrie et en Irak, c’est le Code pénal de l’Arabie saoudite (voir image ci-dessous) que Mohammed Al-Issa a scrupuleusement appliqué pendant des années!

Mais les discours, c'est vrai, ne coûtent pas cher. Surtout lorsque le phénomène est entré profondément dans la société française et qu'il va être extrêmement difficile d'inverser la tendance. Exemple pour comprendre le degré d'imprégnation du communautarisme religieux, bien loin de la tolérance, reléguant le christianisme à une incongruité :

"100% de la viande abattue en Ile-de-France l'est bien selon les traditions juive (casher) et musulmane (halal). C'est ce qu'a affirmé la Chambre d'agriculture d'Ile-de-France ce mardi dans un communiqué. "Aucun choix n'est donné aux éleveurs franciliens" qui doivent partir en province pour faire abattre leurs animaux(...)" 

Il est vrai que la France a interdit les statistiques ethniques, ce qui est plus facile pour éviter de montrer le vrai problème, celui de l'ampleur de l'immigration, légale et illégale, et de l'impossibilité objective pour une société d'incorporer une telle masse d'individus de culture si éloignée, même s'ils en avaient envie. Alors que la France s'est enfoncée dans le communautarisme, elle veut garder l'illusion de l'homogénéité de la nation française. Illusion qui se brise sous le poids des immigrations de masses dirigées vers l'Europe depuis la chute de la Libye (voir notre texte ici). Et ce n'est pas un énième discours de Macron, devant épuiser l'énergie contestataire de la population dans un vain "débat", qui va améliorer la situation.