La rencontre Poutine / Macron, une semaine avant celle du Chancelier allemand avec le Président russe également à Moscou, aurait pu faire espérer un sursaut de bon sens, ou tout au moins d'instinct de survie, de nos dirigeants européens. Malheureusement, il y a de fortes chances qu'ils ne soient utilisés par les Etats-Unis que comme des caisses de résonnance, d'un discours qu'ils ne construisent pas. Et leur briefing par la Maison Blanche avant leur tournée "diplomatique" moscovite tend à le confirmer.
Macron arrive aujourd'hui à Moscou pour s'entretenir avec Poutine de la situation en Ukraine et, comme l'écrit toute la presse française, pour conduire Poutine à la désescalade. Cela sur fond de campagne présidentielle française, dans laquelle la figure macronienne est largement entachée par la gestion, aussi liberticide que corrompue, de la crise covidienne. Sans oublier l'escalade militaire provoquée par l'armée ukrainienne sur le front.
Avant son voyage, Macron n'a cessé de répéter que la France prendra avec l'Occident (entendre les Etats-Unis) des mesures terribles contre la Russie, si elle envahit l'Ukraine - reprenant ad nauseam le discours atlantiste, qui n'envisage même pas la possibilité que la Russie ne veut pas "envahir" l'Ukraine.
Hier encore, Macron a eu un entretien téléphonique avec Biden, comme le révèle Reuters, même si la presse française est beaucoup plus discrète sur le sujet ...
The 40 minutes-long call allowed the two leaders to "share information about contacts made during the weekend" for good coordination ahead of the trip, the French Presidency said.
Dans une semaine, c'est au tour du Chancelier allemand de venir à Moscou. Et sans grande surprise, lui aussi va se faire briefer par Biden avant sa rencontre avec Poutine :
Les deux dirigeants évoqueront en particulier « leur engagement commun à poursuivre la voie diplomatique ainsi qu’à joindre leurs efforts pour dissuader la Russie de toute agression contre l’Ukraine », a déclaré la porte-parole de la présidence américaine Jen Psaki dans un communiqué.
« Cette visite sera l’occasion d’affirmer les liens profonds et solides entre les États-Unis et l’Allemagne », a-t-elle également estimé.
L'on a un peu l'impression d'assister à un spectacle de marionnettes ...
Si l'Europe et la Russie ont réellement une carte à jouer pour réguler la situation en Ukraine, comme nous l'avions écrit (voir notre texte ici), ce n'est certainement pas de cette manière. Car le plus important n'est pas le fait du déplacement, mais le message délivré. Si la France ne peut que délivrer le message atlantiste, non seulement ce voyage sera inutile, mais il portera atteinte à l'image de notre pays.
Ils donnent l'impression de par leurs bonne volonté pacifique, humaine et raisonnable de convaincre "l'autocrate" Poutine de ne pas envahir l'Ukraine.
RépondreSupprimerC'est juste une posture, celle d'être le camp du bien contre le camp du mal personnifié en la personne de Poutine.
Pour eux Poutine roule pour lui-même, pas pour son pays "la Russie".
Abattre Poutine c'est (de leur point de vue) régler le problème Russe.
Alors, récapitulons : on a eu Boris Johnson qui est venu à Kiev, comme s'il n'avait pas d'autres chats à fouetter avec la politique intérieure de son pays, et a réitéré sa volonté de ne pas envoyer de soldats chez Zélenski (l'opinion publique britannique y est totalement opposée). C'est au tour de Macron de faire des gesticulations après Erdogan. Tous parlent de désescalade, mais au fait, qui a trucidé 13,000 ukrainiens (chiffres de l'ONU) ? Les Russes ou les activistes de Kiev ? Pendant ce temps-là, Poutine a conclu de gros accords gaziers avec la Chine payables en Euros (cela va fortement énerver l'Oncle Sam) et a commencé à monter un OTAN-bis avec la zone asiatique et l'Iran. Lavrov a envoyé des courriers à chaque état membre de l'OTAN en soulevant des points de droit international relatifs à la sécurité très intéressants. La partie d'échecs ne fait que commencer. Belle ouverture de la part des Russes et des Chinois pour le moment.
RépondreSupprimerMerci,
RépondreSupprimerC'est exactement ce qui va se passer...
MKH
40 mn au téléphone avec Biden pour savoir ce qu'il faut dire ou ne pas dire à V.Poutine, c'est la honte. Il aurait été plus digne pour Macron de ne pas se déplacer à Moscou.
RépondreSupprimerSarko bis ?
RépondreSupprimerPire que Sarko !
SupprimerLe macrotal n'a honte de rien et pourrait même déclencher une guerre compte tenu de sa tournure "d'esprit". De plus Attali salive lorsqu'il annonce une 3eme guerre mondiale. À présent que le narratif covido'davossien se fissure de partout, et que des foules se massent dans les rues pour finir le travail des gilets jaunes, n'y aura t-il pas la tentation pour ces fous dégénérés de carboniser ce monde par peur de se faire pendre haut et court ? Se croyant à l'abri dans leurs bunkers de luxe. Qu'en pensez-vous ?
RépondreSupprimerNon, Poutine ne se laisse pas intimidé, il
Supprimersait très bien à qui il a affaire, il en n'a vue d'autre, ce sont des marionnettes sans substance des toutou qui ne font que japper fort,
Espérons le . Je sais bien que Vladimirrr' est au courant de la division extrême de l'opinion dans notre pays ,et on ne peut que lui être reconnaissant de son sang-froid et de la sûreté de son jugement . Il n'empêche que cette petite merde de macronnette nous fait honte . Oui , à cause de lui , et de ses deux prédecesseurs , j'ai honte de mon pays , et je ne le leur pardonnerai jamais .
SupprimerNicodème
Un pays divisé ne peut pas vaincre.
RépondreSupprimerLa politique otanesque ne tiendrait-elle que grâce à l'illusion médiatique?
RépondreSupprimerVisiblement, les pays de l'Otan s'entêtent dans leur vision étroite de la sécurité collective, en ne considérant que leur propre intérêt, tout en continuant d'intervenir au profit d'une seule partie dans ce qui est un conflit intérieur à l'Ukraine, une guerre civile. On verra si la démarche du Président Macron s'écarte du rang otanesque, ce dont je doute.
L'écart se creuse pourtant entre les obligations de sécurité collectives que les pays de l’OSCE se sont engagés à respecter dans les différents accords :
• La Charte de sécurité européenne signée au Sommet de l’OSCE à Istanbul (1999) énonçant les principaux droits et obligations des États participants en matière d’indivisibilité de la sécurité;
• Lors du Sommet de l’OSCE à Astana (2010), où les dirigeants ont réaffirmé cet ensemble complet d’obligations interconnectées.
C'est en jouant sur cette dissonance que le ministre Lavrov a fait parvenir une lettre à chacun de ces pays en leur demandant d'exprimer la position de leur gouvernement quant à leur engagement. On verra au retour du courrier ce que vaut la signature de ces " partenaires " de la Russie et si les garanties données valent mieux que les promesses de Washington qui, comme les roses, ne durent jamais longtemps.
En m'excusant pour la longueur, je me permets de citer des extraits de la missive :
« Nous voulons recevoir une réponse claire à la question de savoir comment nos partenaires comprennent leur obligation de ne pas renforcer leur propre sécurité aux dépens de la sécurité des autres États sur la base de l’attachement au principe de sécurité indivisible. Concrètement, comment votre gouvernement entend-il s’acquitter dans ses pratiques de cette obligation dans les circonstances actuelles ? Si vous renoncez à cette obligation, nous vous demandons de l’indiquer clairement.
« Votre réponse permettra de mieux comprendre l’étendue de la capacité de nos partenaires à rester fidèles à leurs engagements, ainsi que les perspectives d’avancées communes vers la diminution des tensions et le renforcement de la sécurité européenne.
« Nous nous réjouissons de votre réponse rapide. Elle ne doit pas tarder car il s’agit de clarifier l’accord sur la base duquel Votre Président/Premier Ministre a signé les obligations correspondantes.
« Nous espérons également que la réponse à cette lettre sera donnée à titre national, car les engagements susmentionnés ont été pris par chacun de nos États individuellement et non au sein d’un bloc ou au nom de celui-ci. »
Depuis l'envoi de la lettre le 1er février, les médias sont restés muets sur la question. Mais je ne doute pas que les réponses comme les silences seront exploités à bon escient par le ministre Lavrov, au Conseil de sécurité, à l'OSCE ou ailleurs.
On ne peut duper l'opinion publique en accumulant les mensonges et les fourberies tout en espérant en tirer des vérités. Si seulement la presse faisait son travail car, comme disait ma grand-mère, " la vérité fait toujours moins mal ".
On verra jusqu'où s'étend l'Omertà.
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Bellefontaine
La puissance de l'otan , et aussi du covidisme tient avant tout à l'omerta des medias ; les journalopes , ou au moins les rédac chefs sont tenus par les c... par le système . Quand tout ça pètera , il y aura des règlements de comptes , et on ne fera pas dans le ..heu...détail .
SupprimerL'unanimité ďu bloc occidental est en grande partie une illusion façonnée par les médias qui vont même jusqu'à parler à la place des officiants politiques concernés. La remarque de la porte-parole du ministère des affaires étrangères russes Maria Zakharova illustre bien cette réalité quand elle dit du compte Twitter de Joseph Borell qu'il vit sa propre vie de façon indépendante sans que son titulaire ne semble savoir ce qu'il s'y dit en son nom propre.
RépondreSupprimerPourtant tant le public que les autorités européennes ne peuvent pas ne pas ressentir une profonde humiliation de cette domination totale, politique et économique, que leur impose les Etats-unis. Le patronat allemand doit être particulièrement furax de cette situation, à l'instar d'un Gérard Schroeder aujourd'hui villipendé comme un vilain canard par la presse allemande. Ce qui s'est passé aux dernières élections allemandes est assez clair, la classe politique allemande à été reprise en main par les Usa, comme la classe politique dirigeante française l'a été après le non de la France (Villepin) à une guerre contre l'Irak au conseil de sécurité. La France eu alors Sarkozy, aujourd'hui l'Allemagne a Scholtz et Baebock
Chacun doit , impérativement , et selon ses moyens , boycotter tout ce qui est américain , et plus généralement anglo-saxon . Et cela commence évidemment par la lutte contre le tout anglais et la défense de notre langue . Ce que les allemands font bien mieux que nous .
SupprimerPourquoi aller à Moscou parler de désescalade avec Poutine ? Pourquoi faut-il s'obstiner à provoquer imprudemment la Russie, une puissance nucléaire, sur un terrain qui n'a aucun intérêt stratégique vital pour l'Occident ?
RépondreSupprimerLa réponse pourrait être courte. Poutine n'est pas intimidé par la menace de sanction de l'administration Biden. La probabilité que la Russie batte en retraite est nulle.
Pour l'instant, le scénario le plus plausible serait de voir la Russie attendre patiemment la provocation ukrainienne. A ce jeu, l'endurance de la Russie est bien supérieure à celle de ses adversaires. En cas d'attaque contre le Donbass, l'intervention russe est certaine. La Russie est déterminée. Un scénario nettoyage ethnique du type Srebrenica-2 ne sera pas toléré. En ce moment, la Douma examine la reconnaissance de l'indépendance de Donetsk et de Lougansk ainsi que les dispositions légales des transferts d'armement aux deux républiques séparatistes.
Cependant, au Kremlin, l'option militaire n'est pour l'instant pas prioritaire.
Depuis un an maintenant la Russie riposte diplomatiquement (l'a-t-on seulement remarqué ?). A ce stade des événements, espérer faire obstruction aux exigences russes n'est plus possible. Face à ce défi nous verrons comment Biden pourra encore préserver sa crédibilité aux yeux des européens et de la communauté internationale. Ira-t-il jusqu'à obliger la Russie à agir militairement dans une dangereuse escalade avec les conséquences assez prévisibles ?
Va-t-on reconnaître les besoins légitimes de sécurité de la Russie ? L'Occident va-t-il violer les dispositions inscrites dans le document d'Istanbul 1999 ainsi que les déclarations faites à Astana en 2010 ? C'est en substance les questions transmises par Lavrov adressées cette semaine aux différents ministères des Affaires étrangères des pays membres de l'Alliance Atlantique. Incontestablement, la riposte diplomatique se poursuit et, assez visiblement maintenant, suivant un plan préétabli de longue date. A quelles impasses la Russie nous conduit-elle ?
Le clan yankee et otanesque veut la guerre avec la Russie , ce uqi démontre qu'ils sont devenus fous .Parce que celle-ci ne se plie pas à leurs "valeurs" (notamment LGBT) . Tant que les chefs de ce monstre satanique ne seront pas liquidés , ils continueront , car leur lutte est religieuse , dans le plus mauvais sens du mot .
SupprimerPoutine refile un huissier EN TUTU à Macron. https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/02/08/darmanin-hysterique-insulte-et-menace-apolline-de-malherbe-sur-bfm-calme-toi-connasse-tu-mas-agresse-on-nest-pas-sur-cnews-le-pouvoir-devient-psychopathe-et-assassin-en-france-69-des-franca/
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