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lundi 14 mars 2022

Conflit en Ukraine : Kadyrov et l'affirmation de la Nation russe



Beaucoup en France ont du mal à saisir le rôle des Tchétchènes dans le conflit ukrainien, la triste expérience de l'immigration massive dans notre pays ces dernières années, une masse de personnes sans racines et sans patrie, provoque une vision faussée de la situation : les Tchétchènes sont russes, ils se battent pour la Russie, dans le cadre de l'armée russe. Car à la différence de nos arrivants, sans racines et dénigrant leur pays d'accueil, la Russie est leur terre, leur Patrie, ils y sont nés comme leurs aïeux. C'est le message, extrêmement dérangeant en Occident, envoyé par Kadyrov, notamment lors de sa visite aux troupes en Ukraine ce week-end à proximité de Kiev.

La question tchétchène a toujours été sensible et cette carte a été jouée par l'Occident dans les années 90 pour tenter de faire imploser la Russie. Avec l'arrivée de Poutine, cette poussée séparatiste-terroriste a été contenue et la page tournée. L'intervention des Tchétchènes avec l'armée russe en Ukraine le confirme. Ainsi, lorsque ces soldats participent à l'intervention en Ukraine, ils participent au renforcement de la Nation russe, dans la conception française, que l'on semble oublier un peu vite en nos terres, à savoir une vision commune de l'histoire, une volonté commune d'avenir, le sentiment d'appartenance au-delà du sang. La Russie n'est pas un pays multi-national, c'est une Nation multi-ethnique.

Très rapidement, Kadyrov a soutenu l'intervention militaire russe en Ukraine et a proposé d'y joindre les soldats tchétchènes. Aujourd'hui, 5 000 Tchétchènes sont aux portes de Mariupol, où des groupes de "gentils terroristes modérés" tiennent la population en otage, ne la laisse pas sortir de la ville (comme en Syrie), où ils ont placé de l'artillerie lourde dans les cours d'école, sur les toits des immeubles d'habitation. Mais le plus gros des troupes est à quelques kilomètres de Kiev, environ 12 000 hommes.

Ces groupes extrémistes ont déjà déclaré à leur hiérarchie ne pas avoir les ressources pour débloquer la ville, mais ils veulent garder la population pour se cacher, pour se protéger. Ils n'ont aucun choix, car l'autre sortie les conduit directement en prison pour crimes de guerre.

Kadyrov était hier en Ukraine, près de Kiev, comme des vidéos sur son canal Telegram le montrent, et il a lancé aujourd'hui un appel aux groupes extrémistes dans Mariupol :

"Une fois de plus, j'exhorte ceux qui sont à Mariupol de se rendre d'urgence, sinon il sera trop tard dans la soirée. Nous vous assurerons la sécurité. Autour et dans Mariuopol, se trouvent 5 000 de nos meilleurs combattants tchétchènes. Comportez-vous au moins une fois comme des hommes, pour le bien des civils et de la ville. Je le dis encore une fois, ce soir il sera trop tard ! Vous n'avez pas vécu dignement, vous ne vous battez pas courageusement, ne mourez pas comme des diables !"

Kadyrov s'est également adressé aux membres du SBU, le KGB ukrainien : à ceux qui défendent honnêtement l'Ukraine contre les groupes extrémistes, il restera une place de choix après l'opération militaire.

L'opération lancée par la Russie en Ukraine déstabilise par son caractère multidimensionnel - militaire, mais surtout politique. L'armée russe, si on laisse de côté un instant la propagande atlantiste pour analyser la situation, ne bombarde pas les villes pour les prendre d'assaut sur le modèle américain, elle veut reconquérir les populations en plus des terres. C'est ce que, par exemple, nous voyons à Kherson, où la vie se normalise au quotidien depuis sa reprise par la Russie, les magasins sont à nouveau approvisionnés, les banques réouvrent, etc. Pourtant, l'administration locale reste en place, les députés locaux aussi, seuls les extrémistes ont été évincés. 

De son côté, Kiev délivre des armes aux citoyens qui le veulent, libère les criminels pour qu'ils aillent se battre et met ainsi en place toutes les conditions d'une guerre sale. Des mercenaires canadiens arrivent par la Pologne. L'Ukraine est sacrifiée par le pouvoir Atlantiste, qui à la différence de la Russie n'a pas besoin des hommes, mais doit contrôler le territoire. C'est aussi aux Ukrainiens de vouloir se libérer et c'est bien le pari risqué fait par la Russie, qui a mis son existence dans la balance.


Voir plus d'informations sur notre canal Telegram ici.


 


15 commentaires:

  1. Est-ce que 'Ukraine de l'Ouest vaut l'argent que la Russie soviétique a investi dans cette ex-république socialiste ? Est-ce que cette partie plus polonaise que russe vaut encore la peine qu'on se batte pour elle ? Là est en effet la question.

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    1. Cher Camembert, (tout augmente ces derniers temps...)
      On ne peut dire, en effet, que la partie Ouest de l'Ukraine fasse partie de la Nation Russe évoquée dans le texte de Karine. Pour le reste du pays, la question mérite d'être posée et les éléments de réponse sont simples et évidents..
      Mais au-delà de cet aspect à la foi pratique, politique et presque métaphysique, on peut peut-être poser autrement la question que vous soulevez. Que se passera-t-il si "on ne se bat pas pour" la partie Ouest de l'Ukraine? Quelles en seront les conséquences pour l'Ukraine post-intervention? Le risque ne sera-t-il pas de "devoir recommencer tout" dans dix ans? Et quelle sera la configuration géopolitique de la situation dans dix ans? Le risque n'est pas négligeable. Je pense que la destruction, survenue hier, d'un centre de formation de l'Otan près de Lvov au moyen de missiles répond en partie à votre question.

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    2. La question n'est pas là. La Russie ne se bat pas pour sauver l'Ukraine, mais pour se sauver, elle. Il s'agit d'une guerre qui dépasse largement le conflit régional. Il s'agit en fait d'une guerre civilisationnelle. La Russie se bat pour son existence même, menacée depuis des années par les US dans leur quête de domination mondiale pour sauver leur dieu dollar, en péril par l'économie de la dette qu'ils ont eux-même créée. Depuis Bretton Woods, les US vivent aux crochets de toute la planète. Ce cycle est en train de prendre fin aujourd'hui, car la gigantesque pyramide de Ponzi qu'ils ont créée est à deux doigts d'exploser. D'où le Great Reset mis en place par la secte de Davos qui est l'autre face de cette guerre des US, par Ukraine interposée, contre la Russie. A noter que la Chine se tient pour le moment en embuscade, mais devrait bientôt abattre ses cartes car elle sait qu'elle est la cible finale des US. Il lui suffirait de rapatrier tous ses avoirs aux USA d'un seul coup avant qu'ils ne soient bloqués et toute l'économie américaine s'effondre d'un seul coup. Si l'on en croit l'analyste Zoltan Pozsars : “Nous assistons à la naissance de Bretton Woods III : un nouvel ordre (monétaire) mondial centré sur les monnaies basées sur les matières premières à l’Est, qui affaiblira probablement le système des eurodollars et contribuera également aux forces inflationnistes à l’Ouest. (…) Le système monétaire occidental basé sur des monnaies fiduciaires (et une réserve de dollars américains) est sur le point de se terminer dans une supernova inflationniste, et sera remplacé par un système monétaire métallique, un système utilisant des monnaies basées sur les matières premières comme méthode de paiement (cependant, pas tout à fait un étalon-or), et un système où la Chine et le yuan deviendront respectivement l’Etat souverain et la monnaie les plus importants du monde“.
      Wait and see..

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    3. Quand le Kremlin a décidé de faire du ménage en Ukraine, il a pris tout le monde par surprise. A l'intérieur du territoire russe, ça a été une bonne surprise. Ailleurs, une très mauvaise surprise. Militairement, la Russie a déjà gagné. Ce qui se joue maintenant, c'est la bataille de l'opinion que les USA et l'UE ont gagné haut la main grâce à une propagande d'une efficacité toute goebellienne. Je ne pense pas que les Ukrainiens de l'Ouest méritent qu'on se batte pour eux, ils rejoindront à terme le sous-prolétariat de la Pologne.Le reste du pays sera à terme neutre et bien géré à l'image de la Crimée. L'Oncle Sam via l'OTAN trouvera un autre territoire de jeu pour asticoter l'ours russe. Après une révolution de couleur avortée grâce aux Russes au Kazakhstan, notre "empire du mal" hésite en ce moment entre la Géorgie et les pays scandinaves.

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    4. N'allons pas si vite en besogne: militairement, la Russie n'a pas encore gagné la guerre. Elle est juste en passe de gagner la bataille contre les troupes kiéviennes ukro-nazies. Mais ensuite, le plus dur reste à faire. Car comme je l'ai déjà dit dans un précédent post, il ne s'agit aujourd'hui, ni plus, ni moins que d'une guerre de civilisations contre la prétention US à une domination mondiale. On n'en est donc encore qu'aux préliminaires. Il est indéniable que la supériorité russe en matière d'arsenal militaire est aujourd'hui indiscutable, tant soit au regard des forces de l'OTAN que de celles de l'armée américaine proprement dite.
      En revanche, si la supériorité militaire russe est établie en matière de technologie militaire (missiles hypersoniques, potentiel de destruction électronique et de satellites...), sa maitrise de la guerre de l'information reste clairement en retrait de celle des US et de leurs vassaux occidentaux. Malgré tout, si la place de la guerre de l'information est prépondérante, elle n'empêchera pas la guerre militaire d'avoir le dernier mot comme toujours. En effet, même si l'économie reste le nerf de la guerre, les sanctions occidentales sont tellement contre-productives qu'elles ne font que rapprocher un peu plus jour après jour la Russie et la Chine vers une zone d'échanges économiques renforcés et accélérer ainsi le déclin programmé de tout l'Occident.

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  2. La tentative russe est risquée, très risquée pas sur d'aboutir parce qu'il va falloir passer d'opérations militaires en opérations de police pour trouver tous les nazis qui resteront infiltrés dans la population et probablement un tant soit peu instrumentalisé par les ricains

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    1. Ce sont les tchétchènes qui vont s'en charger, mais aussi des combattants syriens et irakiens : lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe, le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, a indiqué avoir reçu 16 000 candidatures de volontaires étrangers qui veulent se battre contre les néo-nazis en Ukraine. Il s’agit principalement de personnes ayant combattu Daesh en Iraq et en Syrie.
      D'après le Réseau Voltaire, "Le gouverneur de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a également promis une récompense de 500 000 dollars pour la capture des commandants nazis ukrainiens qui ont combattus avec des djihadistes de l’émirat islamique d’Itchkérie lors de la seconde guerre de Tchétchénie. Traditionnellement, les Tchétchènes sont considérés comme des combattants exceptionnels."

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    2. pour dénazifier les territoires libérés il y a l'option de regarder sur réseaux sociaux depuis 2014 qui a liké les pogroms d'odessa et d'ailleurs, la ségrégation des ukrainorusses, les fermetures de médias d'oppositions, etc. cela donnera des pistes pour les enquêtes :)

      de plus il y a aussi des millions de réfugiés qui sont partie en russie pour ne pas être épuré ethniquement par les racailles de l'otan via proxy ukronazis qui vont pouvoir revenir chez eux pour participer aux enquêtes du genre qui a volé les maisons, propriétés etc. de quoi donner aussi des aides quand à la procédure de dénazification.

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  3. "Le système monétaire occidental basé sur des monnaies fiduciaires (et une réserve de dollars américains) est sur le point de se terminer dans une supernova inflationniste, et sera remplacé par un système monétaire métallique, un système utilisant des monnaies basées sur les matières premières comme méthode de paiement (cependant, pas tout à fait un étalon-or)".

    Ce qui expliquerait pourquoi le cocaïnomane de l'Elysée a déjà affirmé que s'il était reconduit il vendrait l'or de la Banque de France (pour aider l'Afrique dit-il.. haha!) or qui serait racheté illico par les Américains.

    Nanker

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    1. C'est tout à fait possible, vu qu'il est un pion US. Reste maintenant à savoir s'il sera capable de frauder les élections comme sa maison-mère...

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    2. Théo Chapaate14 mars 2022 à 21:05

      Oui mai li leur vendrait au prix du plomb, comme l'a déja fait sarko.

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  4. Qui sont les négociateurs russes et ukrainiens ?

    J'ai repéré un Ukrainien du côté ... russe, qui est Valdimir Medinsky, qui fut ministre de la culture en Russie de 2008 à 2020. Il est secondé par le député du Parti libéral-démocrate de Russie, Leonid Sloutski (dont vous avez écorché le nom sur Telegram, mais ce n'est pas grave).
    Vous connaissez peut-être les autres Russes.

    Je n'ai trouvé aucun Ukrainien du côté ukrainien. Mais je n'ai pu identifier que deux personnes : le député David Arakhamia (avec sa casquette) qui est géorgien, et Mykhailo Podolyak qui semble être biélorusse.

    Et si le but de l'opération militaire était de rendre l'Ukraine aux Ukrainiens ?

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  5. Un excellent résumé de la situation russo-ukrainienne en images, en humour et en français. Enjoy, c'est comme les croissants du matin, c'est tout chaud, ça vient de sortir : https://www.youtube.com/watch?v=LA3sAYoGIpU

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  6. Cher Camembert, ce lien ne peut être ouvert car il pourrait "inciter à la haine"… ce qui, dans ce contexte apaisé, est hautement condamnable (!)

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    1. C'est juste la vidéo de "Marcel 4-4-2" sur le conflit russo-ukrainien qui résume tout de façon objective avec la bonne humeur. Evidemment, les USA ne l'entendent pas de cette oreille et YT a censuré. Pas grave,la vidéo est disponible sur Odysee et Rumble ici : https://lemediaen442.fr/marcel-d-en-4-4-2-sur-la-russie-ukraine-poutine-et-le-mensonge-des-medias/

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