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lundi 16 janvier 2023

La Bataille d'Ukraine de l'OTAN et l'occupation de l'Europe


Quand Stoltenberg réfute toute possibilité de normalisation à venir des relations avec la Russie, même après la fin du conflit en Ukraine, il ouvre les cartes de la véritable dimension de cette guerre et des intentions de l'Axe atlantiste : détruire la Russie pour permettre l'avènement de la globalisation, dans sa version impériale totalitaire. Et l'occupation des pays européens, militaire et politique, se met en place et se justifie grâce à ce conflit en Ukraine, tant nécessaire aux forces globalistes. Et l'UE joue son rôle d'organe global de gouvernance locale, en achevant la dilution des Etats européens dans un marais apolitique et soumis. Les élites nationales ont trahi, il faut en tirer les conséquences.

Dans une interview donnée au journal Handelsblatt sortie dimanche, Stoltenberg, le Secrétaire général de l'OTAN, annonce tranquillement le combat à mort pour le monde global, porté par le bras armé de l'OTAN, contre la Russie, dernier bastion politique pouvant déranger l'agencement impérial prévu :

"Rien ne sera plus comme avant. Même si les armes se taisent en Ukraine, il ne faut pas attendre que nos relations se normalisent avec la Russie."

Ainsi, d'une part, Stoltenberg reconnaît que l'Ukraine n'est qu'une bataille et non pas la guerre en soi-même, elle n'épuisera donc pas le conflit existant entre les Etats-Unis, appuyés par l'OTAN, et la Russie. D'autre part, Stoltenberg justifie un renforcement de l'occupation des pays européens par les forces atlantistes et américaines "pour leur bien" : puisque la menace est présentée comme existentielle, il est "normal" que les protecteurs envoient toujours plus d'armes et d'hommes sur le sol européen, c'est d'ailleurs le rôle des pouvoirs impériaux que de défendre les Marches de l'Empire. Ce qui en l'occurrence contribue à renforcer la menace pour la Russie à ses frontières et la conduit à prendre elle aussi des mesures de protection en réponse. La boucle est bouclée et le scénario de l'OTAN fonctionne, grâce à la soumission des élites dirigeantes des pays européens.

Dès le mois de juin 2022, les médias français reprenaient le discours américain, pour justifier un renforcement de la présence militaire américaine en Europe "face à la menace russe". Déjà plus de 100 000 militaires américains présents sur notre sol (avant cette fameuse "menace") et 20 000 en partance pour renforcer les contingents. S'y ajoutent deux frégates équippées de missiles SM-6 envoyées en Espagne, un QG permanent du Ve Corps d'armée américain monté de manière permanente en Pologne pour diriger les troupes américaines présentes en Europe, une brigade de parachutistes de 5 000 hommes en Roumanie, renforcement de tous les types d'armée dans les pays Baltes, etc. Sans compter tout ce qui est envoyé en Ukraine depuis mars.

Et en janvier l'on apprend une nouvelle vague d'arrivage tout frais - et permanent - sur notre sol dans le cadre du programme Atlantic Resolve :

"More than 2,500 equipment items from the U.S. Army’s 2nd Armored Brigade Combat Team, 1st Calvary Division stationed at Fort Hood, Texas, will off-load at port facilities located in Vlissingen, The Netherlands; Aarhus, Denmark, and Riga, Latvia throughout the January 13-18, 2023 timeframe. (...) The 2/1 CD is arriving in Europe for a regularly scheduled rotational deployment in support of Atlantic Resolve."

En plus de la trahison des élites gouvernantes, le renforcement de cette occupation est également rendu possible grâce au travail de sape incessant des structures européennes, qui après avoir vidé les pays membres de leur étaticité, offrent ces territoires et peuples en sacrifice à l'OTAN. Ainsi, l'on ne compte plus les accords de dilution UE-OTAN et les résultats sont évidents :

"L’OTAN va déployer des avions de surveillance AWACS (système aéroporté de détection et de contrôle) à Bucarest, en Roumanie. Les aéronefs, qui devraient arriver à destination le 17 janvier 2023, viendront appuyer la présence renforcée de l’Alliance dans la région et auront pour mission de surveiller l’activité militaire russe."

Le concept de "défense" a disparu du territoire européen, puisque celui-ci est instrumentalisé en fonction des besoins de l'Axe atlantiste. Manifestement, le plus grand danger pour les pays européens, ce n'est pas la Russie, mais les Etats-Unis et l'OTAN. Rappelons que ce sont les Etats-Unis et l'OTAN qui ont bombardé la Yougoslavie, que ce sont les Etats-Unis qui ont démembré ce pays, que ce sont les Etats-Unis qui ont organisé des révolutions de couleur en Géorgie, en Arménie, dans les pays d'Asie centrale, que ce sont les Etats-Unis qui ont déstabilisé politiquement l'Ukraine avec la Révolution Orange en 2004, puis qui ont noyé le pays dans la violence et achevé les institutions étatiques en 2014 avec le Maïdan, provoquant tout d'abord une guerre civile avec l'Est du pays, tout cela pour conduire l'Ukraine à entrer en guerre contre la Russie.

Les pays européens devraient en tirer les conséquences au lieu de se comporter comme les parties éloignées de l'Empire. Pour reprendre les sources américaines, ils ont déjà été parfaitement envahis une fois en juin 1944, selon les termes de la Bibliothèque Eisenhower, rien n'empêche donc de continuer.

Je cite :

"The D-Day operation of June 6, 1944, brought together the land, air, and sea forces of the allied armies in what became known as the largest invasion force in human history. (...) 

General Eisenhower's determination that operation OVERLORD (the invasion of France) would bring a quick end to the war is obvious in this message to the troops of the Allied Expeditionary Forces on June 6, 1944, the morning of the invasion."
Ainsi, pendant que la France célèbre pudiquement le Débarquement en Normandie, les Etats-Unis célèbrent simplement et sans ambages l'invasion de la France. Aujourd'hui, rien n'a changé.


11 commentaires:

  1. Très juste et percutant article. Rien à attendre de l'ensemble des leaders UE, tous soumis, sinon corrompus par le maître tueur US.

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  2. Nous sommes plutôt mal barré, entre une classe politique aux pieds des Etats Unis et des citoyens uniquement préoccupés par leur retraite et le prix de l'essence, j'avoue que je ne vois pas d'où peut venir le salut.

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    1. C’est le propre des veaux de nourrir le maître.

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  3. Très bonne analyse.
    Malheureusement, cette Europe se laisse envahir par les États Unis.
    La Yougoslavie en est l'exemple, cependant, les gens ont la mémoire courte, toujours prêts à croire les médias.
    La propagande est telle, les dirigeants corrompus, tout est bon pour justifier à chaque fois l'intervention de l'Otan, au nom de la paix.
    Pourtant, le but était l'inverse, l'Europe avait pour but de faire face aux grandes puissances, (éviter les conflits), donc les États-Unis, ironie du sort ou tragédie, elle n'est plus que la serpillière de l'Otan.

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  4. Le rappel à 1944 est bon, à condition de se rappeler que cette invasion/libération avait été très limitée, aux pays et régions de l'ouest : France, Italie, Grèce, Norvège, Danemark et Allemagne fédérale.
    La partie est européenne n'a été "libérée" puis occupée par l'OTAN qu'à partir de la fin des années 198x's profitant des problèmes de succession de pouvoir, que ce soit en Yougoslavie, en Albanie, mais surtout bien sûr en URSS.

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  5. Solen.. enfin le scandinave de l'OTAN n'exprime que la pensée des cadres de cette organisation à un temps T, il s'en faudra de beaucoup pour que leurs projets réussissent comme ils l'entendent, l'avenir est toujours ouvert, et par nature imprévisible.
    De la victoire ou de la défaite russe en Ukraine dépendra la suite des évènements.
    Le meilleur pour le camps occidental serait une guerre gelée, qui leur permettrait aux US de resserrer leur mainmise sur leurs satellites d'Europe et d'ailleurs.
    Au passage, la Russie aussi tente de figer cette guerre à l'est de l'Ukraine, pour des raisons qui lui sont propres.
    Mais visiblement les choses vont partir en vrille (la main de Maradona) et leurs jolis plans devront être revus.
    Une défaite à peu près inévitable à terme des occidentaux, malgré les atermoiements, les catouillages et les lenteurs russes, disloquera immanquablement l'OTAN et l'UE.
    Chaque pays devra alors trouver sa propre destinée dans la douleur ; et l'on comprend aisément que les propos du monsieur n'auront plus grande valeur.

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    1. Très bonne réponse !

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    2. Chaque pays… optimiste le commentateur, vu la soumission permanente de quasi tous les européens aux USA, et a son valet la commission UE.

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  6. Les anglo-saxons ont toujours gouverné en instillant la peur à leurs populations. Un coup d’accélérateur a été donné à cette peur, par l'imposition du covidisme nécessaire à l’accomplissent de la globalisation. Dans le cas présent, il s'agit de la peur entretenue du Russe (tsariste, bolchevique, libéral...peut importe, tout étant bon pour se débarrasser de ce grand pays et de ses habitants sous tous les prétextes: les américains excellent dans les guerres par proxy, se croyant protégés sur leur «île». Mais les armes modernes de la Russie a mis un terme à ce postulat: l'état profond américain refuse de le voir, d'où le danger pour l'Humanité). Cette peur, hier comme aujourd'hui, a poussé les occidentaux à s'en remettre au «protectorat» américain, conduisant à un nombre de bases militaires croissant sur le sol européen. Cela permit aux USA de justifier la création de l'Otan. Comme vous le dites, les anglo-saxons, américains en tête, auront eu besoin de trois guerres mondiales pour occuper le continent européen. Au regard de ceci, voici une pensée qui m'habite depuis un bon moment déjà: si les troupes US et leur armement tentent de s'installer durablement en Europe, l'objectif à (court?) moyen ou long terme est celui de garantir une force permanente capable de réprimer toute volonté des pays européens à reprendre leur indépendance (le sabotage des oléoducs Nord Stream 1 et 2 n'était qu'un avant goût). Cela est rendu possible par un lobbying américain mafieux à l'égard de dirigeants compradores (plutôt que de réagir fermement, le chancelier allemand Olaf Scholz s'est couché lamentablement), avec l'appui d'une majorité de personnalités politiques tout à fait incompétentes, ignorantes, et acquises aux mensonges de l'Otan. Le danger pour les peuples d'Europe ne vient pas de la Russie, mais de leurs propres «dirigeants» (qui ne dirigent rien en définitive) et de l'Otan (le bras armé des USA et des ses valets). Emmanuel Todd émet une hypothèse que je ne trouve pas saugrenue au regard de tout ceci, à savoir que si le globalisme devait en prendre un coup, les pays européens ne seraient pas les premiers à en profiter, l'empire se recroquevillant alors sur les territoires qui lui restent pour sauver sa peau.
    En fait, cette guerre est celle de l'humanité contre la barbarie anglo-saxonne, des peuples contre le globalisme.

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  7. Anglais, j'ai défendu l'empire jusque 2ans après l'invasion sauvage de l'Irak... C'est vous dire !
    Je suis aujourd'hui entièrement d'accord avec votre analyse mais vous omettez de rappeler que l'empire anglo-saxon ne serait rien sans son alliance avec la finance sioniste.

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  8. Les élites sont traîtresses, pour différentes raisons: idéologie, corruption, chantage, etc...c'est acquis.
    Mais qu'en est-il des peuples ?
    Rien ne se fait sans leur consentement tacite et silencieux.
    En fait les peuples sont à l'image de leurs dirigeants.
    Faites un micro-trottoir en Europe, sans aucun préjugé préalable.
    La main à couper qu'une large majorité sera pro US et pour ce qu'il se passe en Ukraine.
    Leur seule limite au soutien à la politique gouvernementale, c'est le portefeuille ; ah quand les prix montent à cause de la guerre on se sent moins solidaire des Ukrainios et de nos grands amis et alliés de l'UE.

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