Quand l'OTAN s'occupe du plan de paix en Ukraine

Alors que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe fait tout son possible pour calmer le jeu en Ukraine, soutient à bout de bras le début de dialogue et salue chaleureusement la décision de V. Poutine de renoncer à l'autorisation de recourir aux forces armées, l'OTAN interprète la bonne volonté de la Russie comme un signal de faiblesse, et en profite pour encore monter le ton.

Que l'OTAN considère la Russie comme un ennemi, son secrétaire général Rasmussen l'affirme régulièrement et la dernière réunion des ministres des affaires étrangères des pays membres de l'OTAN n'a pas failli à la règle de "l'antirussisme" primaire.

Loin de saluer le geste de la Russie, qui renonce officiellement à la possibilité théorique de recourir aux forces armées de manière défensive en Ukraine, le secrétaire général de l'OTAN, suivi des ministres des affaires étrangères qui reprennent tous en coeur les mêmes paroles, exige de la Russie de démontrer en quoi elle a réellement participé à la désescalade du conflit en Ukraine et au plan de paix. La Russie doit apporter des preuves incontestables. Elle doit également arrêter de soutenir les régions contestataires.

Car il est bien connu que la Russie soutient ces régions en apport d'armes, en soutien logistique, mais également en exerçant des pressions économiques et en étant responsable de cyber-attaques.

Pour sa part, l'OTAN va donner au moins 12 millions d'euros à l'Ukraine pour moderniser son armée. Logique, là ce n'est pas de l'interventionisme, ce n'est pas un moyen d'intervenir dans un conflit ouvert. C'est légal du point de vue de l'OTAN. Et ça ne pose aucun problème de consience aux différents ministres ...

Comme l'écrit P. Shipilin, espèrant en la finesse de la diplomatie russe et l'apparition d'un coup de théâtre décisif, "tôt ou tard, ils tromperont tout le monde, et nous et la Maison Blanche. Pour notre plus grand plaisir. Et peut être nous trompent-ils déjà. Seulement, ni nous, ni la Maison Blanche ne nous en sommes encore rendu compte".

Peut être ...