L'ACTUALITE RUSSE EN FRANCAIS MISE AU POINT PAR RUSSIE POLITICS SUR Facebook ET Twitter!

jeudi 1 juillet 2021

L'Assemblée nationale adopte la loi de bioéthique détruisant ce qui reste de la famille


Le culte du Je, sans grande surprise et malgré une résistance du Sénat, vient d'être institutionnalisé par les députés au nom d'une conception orwellienne de l'éthique. Je veux un enfant et peu importe le reste, je le fais, je l'achète quand nécessaire, je dispose de mon corps et de celui des autres (à l'étranger), je n'ai aucune obligation ni aucune barrière à la toute puissance de ma volonté, je fais comme je peux pour tromper ma solitude. A quoi sert la famille, quand j'existe ? A quoi peuvent bien encore servir les hommes, quand j'ai déjà tellement peur d'être une femme. Le vide et la prétention de notre société, légalisés par une grande majorité de députés, c'est le monde post-humain, le monde de l'homme réduit à un tas de cellules, à un nombril.

Malgré un vote de rejet du Sénat, les députés viennent d'adopter à la majorité absolue le texte définitif du projet de loi dit de bioéthique, même si l'éthique en est justement absente. L'on notera le vote négatif des LR et de l'UDI, ainsi que de certains non-inscrits comme Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Catherine Pujol, Emmanuelle Ménard et quelques autres.

C'est une défaite cuisante du bon sens. Désormais, la famille, déjà mise à mal avec la légalisation du mariage homosexuel, est réduite à un assemblage d'égos et de cellules, autorisés à utiliser la science pour se démultiplier.

Sans entrer dans tous les détails d'un texte que vous trouverez ici, certaines dispositions sont particulièrement graves pour l'évolution et l'équilibre de notre société. 

Tout d'abord, la PMA sans pères et sans aucun conjoint est adoptée. Autrement dit, c'est le droit d'une femme à avoir un enfant qui est consacré, ce qui entre parfaitement dans le cadre d'une société consumériste et atomisée, centrée sur le nombril de chacun. Moi, ma voiture et ma progéniture. Fin de l'histoire. Les femmes seules peuvent ainsi faire semblant de ne plus être seules, les couples de femmes peuvent jouer à la famille. Et tout le monde se moque de l'équilibre psychologique de l'enfant, de ses droits pourtant, eux, consacrés. L'on continue ainsi à détruire la famille comme socle de développement d'individus ancrés dans le réel, pour suivre les sirènes de la volupté et de la légèreté, le mirage de l'infantilisme ravageur - ce Je Veux.

Ensuite, l'hypocrisie est poussée à son comble avec la GPA : interdite en France, elle est légalisée quand faite à l'étranger. Le ministre de la Justice, qui parle d'une "ligne rouge infranchissable", a décidément une vision très réduite de la morale. Ce qui n'étonnera personne. Utiliser le corps d'autrui pour produire un enfant, l'acheter pour combler son intérieur, c'est bien l'avènement de notre société.

Nous noterons un dernier point ici, soulignant parfaitement la vanité humaine qui prend des proportions incroyables. Les hommes ont toujours voulu se survivre. Pour cela, il y a différentes manières - par ses travaux, par ses oeuvres, par sa descendance. Finalement, aujourd'hui, l'on réduit l'être humain à un tas de cellules, avec la possibilité, pour ceux qui en ont les moyens, sans raison médicale, de congeler ovocytes et spermatozoïdes. Sachant que pour les stars d'un instant, ce peut être un commerce comme un autre ... Quelle vanité, quel ridicule ! Mais comme l'écrivait Montaigne :
"De toutes les vanités, la plus vaine c'est l'homme"

Nous en sommes effectivement arrivé là. 

 

 




5 commentaires:

  1. Entièrement d'accord. Excellente analyse, merci :)
    Pour dézinguer une société, il y a plusieurs façons de procéder. Celle-ci est efficace. On se croirait presque dans le Berlin des années folles où tout le monde faisait n'importe quoi, où tout le monde couchait avec tout le monde, on s'enivrait à n'en plus finir et on testait toutes les drogues possibles pour combler un vide intérieur, ou plutôt une absence de vie intérieure, une baisse du niveau de conscience de soi et des autres, le tout aboutissant à des adultes qui se comportaient comme des gamins. La guerre a sonné le glas de cette folie. Je me demande si on ne serait pas de nouveau sur cette pente glissante. J'observe quand je vois des gamins accompagnés de leur mère divorcée et seule, comment ils recherchent la compagnie des hommes plus âgés pour ajuster leur représentation du père, à la fois figure aimante et figure d'autorité dont ils ont besoin et qu'ils réclament.

    RépondreSupprimer
  2. N'existe-t-il en France personne connaissant assez bien les besoins de l'enfant pour s'opposer à cette loi délirante ?

    Si le rôle de la mère est essentiel au sain développement de l'enfant dès la naissance, celui du père l'est tout autant pour lui permettre de faire évoluer sa relation fusionnelle avec sa mère afin de l'ouvrir aux réalités extérieures et lui permettre de trouver son propre centre de gravité, i.e. construire son moi véritable.

    La relation fusionnelle mère-enfant, si elle est vitale au nourrisson, risque de devenir toxique pour l’enfant en ce qu'elle l'empêche de distinguer ses propres sentiments de ceux de sa mère. Le rôle du père, c’est précisément d’être l'intrus qui lui ouvre un horizon salvateur dans cette dyade fusionnelle en le rendant capable de se représenter sa mère comme extérieur à lui. Si on peut dire " Je ", c'est que quelqu'un nous a dit " Tu ". Et c'est précisément le père qui est le premier à incarner ce quelqu'un.

    Non mais se peut-il qu'une majorité de cette noble assemblée soit complètement aveugle à sa propre réalité ? Faudra-t-il désormais exiger d'avoir réussi une profonde psychanalyse pour y siéger ?

    Il faudra du temps pour que cette loi soit modifiée, mais elle le sera tôt ou tard par la force des choses. Espérons seulement qu'elle ne fera pas trop de victimes, il y en a déjà bien assez parmi les élus.

    _________________
    Bellefontaine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Excellente analyse ! Merci :)
      Nos politiques font tout pour empêcher les parents d'avoir une autorité et de l'exercer.
      La suppression du service militaire qui servait à compléter la formation des adolescents pour en faire des hommes responsables et autonomes a engendré des générations d'hommes irresponsables au cerveau d'adolescents. Aujourd'hui, on les empêche d'avoir un rôle de père, que ce soit par la loi ou au travers de la publicité où l’image du père et du mari est ravalée au plan d’un imbécile incapable de comprendre comment on réchauffe un plat cuisiné au micro-ondes, comment on fait marcher un lave-vaisselle ou un lave-linge. Cette image de l’homme est tronquée et ne correspond pas à la réalité, du moins en France. Pendant ce temps là, on porte aux nues l'homosexualité. On a un président qui a virtuellement épousé sa mère et qui a des tendances gays très prononcées et mises en scène de façon crue. Et on voudrait bâtir une société là-dessus ? Je suis très sceptique sur ce modèle que même une Françoise Dolto pourtant très permissive aurait rejeté de toutes ses forces.
      La réalité est que nous avons été embarqués de force depuis une trentaine d’années dans un projet minutieux de sape des structures sociales au niveau européen.
      Et pourtant, les femmes en majorité (sauf une infime minorité LGBT qui fait beaucoup de bruit) rejettent également ces aberrations et veulent partager leur vie avec des hommes, des "vrais" (pour reprendre cette terminologie floue qui ne signifie pas qu’un homme est un gorille poilu débile gavé de testostérone et aviné qui frappe sa compagne dès qu’elle ouvre la bouche).
      Des hommes « normaux » donc.

      Supprimer
    2. les hommes normaux, les femmes normales et les enfants normaux on les trouve dans les sociétés normales, celles dont les élites ne sont pas en guerre contre Dieu

      Supprimer
    3. Foutez-nous la paix avec votre Dieu et allez relire la loi de 1905 sur la laïcité, ça ne vous fera pas de mal si vous vivez en France et ça vous fera comprendre vos droits et vos devoirs en tant que citoyen.

      Supprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.