Hier, comme la Russie l'avait demandée, les Etats-Unis ont fourni une réponse concernant la question des garanties de sécurité. Et comme l'on pouvait s'en douter au regard du discours atlantiste actuel, aucune garantie n'a été apportée. In fine, les Etats-Unis et l'OTAN proposent à la Russie d'être "raisonnable" et "pragmatique" et de renoncer à ses exigences concernant le non-élargissement de l'OTAN. Comme le disent les Etats-Unis, maintenant la balle est dans le camp de la Russie et, en effet, c'est le cas.
La réponse écrite, même si elle n'est pas publiée, ne diffère en rien, si l'on en croit les déclarations de Blinken et de Stoltenberg, des positions atlantistes antérieurement annoncées. Et Blinken d'ailleurs l'a affirmé dans sa conférence de presse - aucune concession n'est envisageable.
Speaking at a news conference, the Secretary of State said that the US proposals offered Russia a "serious diplomatic path forward". These included safeguarding the right of nations to choose their own alliances, he added.
"We made clear that there are core principles that we are committed to uphold and defend, including Ukraine's sovereignty and territorial integrity and the right of states to choose their own security arrangements and alliances," Blinken said.
Autrement dit, la question de l'extension de l'OTAN reste ouverte, l'Ukraine est victime et non pas agresseur, ce qui justifie au passage de nouvelles livraisons d'armes prochainement.
Message confirmé par Stoltenberg, la question de l'élargissement ou non de l'OTAN ne concerne pas la Russie :
What we have made clear is that we will not compromise on some core principles. And one of them is, of course, that every nation has the right to choose its own path. So NATO respects a country or a nation when they decide to apply for NATO membership, as for instance, Ukraine, or when they decide to not apply for a NATO membership as Finland and Sweden have done.
Et juridiquement, il a raison, les pays peuvent décider librement et souverainement de faire partie ou non d'une alliance, avec toutes les conséquences politiques que cela entraîne. Le problème est politique : quelle est la force de conviction de la Russie dans ce cas ?
Et Stoltenberg de continuer, précisant leur conception de la "désescalade", avec un renforcement de la présence militaire dans la région, afin de convaincre la Russie de rester dans la voie politique et diplomatique :
But of course while we are hoping for, and working for, a good solution, de-escalation, we are also prepared for the worst. And therefore, in parallel with our efforts on the dialogue track, we are also increasing the readiness of our forces. And NATO Allies have also increased the presence including in the Black Sea and the Baltic Sea region, with more ships and more planes, partly to conduct surveillance, to monitor, to have the best possible picture of the developments in and around Ukraine, but also to provide reassurance to Allies.
And then, part of that is that we actually some weeks ago increased the readiness of the NATO Response Force. This response force it's composed of different elements and the lead element of the NATO Response Force consists of around 5000 troops. It's currently led by France. But also other Allies contribute troops to this lead element, and it can be deployed within days. (...)
I welcome the US decision to assign [8500] troops on high readiness to the NATO Response Force (...).
La Russie est appelée à continuer à discuter sur les points secondaires, sur lesquels les Etats-Unis sont prêts à discuter.
Washington et ses alliés rejettent fermement l’idée que la Russie puisse avoir son mot à dire sur la composition de l’Otan et refusent de promettre que l’Ukraine n’intégrera pas un jour l’Alliance. Les Occidentaux se disent prêts en revanche à discuter du contrôle des armes et de mesures de confiance.
Si la Russie continue la discussion sur ces points, le piège grossièrement tendu fonctionnera : elle reconnaîtra de facto le droit de l'OTAN à l'élargissement vers l'Est et renoncera par la même à ses exigences de sécurité. Les Etats-Unis disent que, désormais, la balle est dans le camp de la Russie et tel est vraiment le cas.
Quand des batteries de missiles russes seront pointées vers les USA depuis Cuba ou le Vénézuéla, je suis sûr que nos amis Yankee verront les choses tout-à-coup différemment.
RépondreSupprimerCuba ayant été abandonné en rase campagne lors de la Crise des Missiles des années 60 puis encore en 1989 lors de la Perestroika s'en souvient très bien et ne voudra pas retomber dans le même piège, d'autant plus que Cuba est confronté à de sévères problèmes intérieurs avec une contestation qui monte et à même amené à des manifestations meurtrières récemment, les premières depuis des décennies, peu probable qu'ils veuillent en rajouter. Pour ce qui est du Vénézuela c'est un pays en voie de destruction, 6 millions de personnes ont fui le pays, près de 20% de la population, c'est la pire crise de réfugiés après la crise syrienne, là aussi il est peu probable que le gouvernemenent bolivarien accepte l'installation de missiles au milieu d'une crise pareille.
RépondreSupprimerLa réalité est que cette épisode de la crise ukrainienne pointe ce que j'avais déjà évoqué lors de précédentes interventions sur ce blog, la diplomatie et la politique russe est extrêmement maladroite et contreproductive où les enchères ne cessent d'êtres élevées alors que objectivement la Russie est un pays en déclin structurel très net, très visible par des marqueurs comme le retrait géoculturel russe sur l'ancien espace soviétique, l'éloignement de l'Ukraine étant LE symptome majeur, la très faible production industrielle et scientifique russe aujourd'hui, le quasi démantèlement du programme spatial et enfin la fuite des cerveaux vers l'Occident tout ce sur fond de crise sociale terrible. Les décideurs de l'Ouest savent tout ça et peuvent se permettre de réagir comme ainsi, la Russie et Poutine n'ayant pas d'alliés de poids (la Chine s'intéresse exclusivement aux ressources et territoires) n'ont plus que le choix de perdre la face ou de répondre militairement, ce qui serait un échec en soi, isolerait la Russie un peu plus encore et éloignerait encore plus l'Ukraine de la sphère russe.
La description que vous faites de la Russie s'applique davantage aux USA qui constituent une fédération à bout de souffle qui craque de toutes parts avant son implosion finale.
SupprimerVotre description apocalyptique de la Russie ne correspond pas à la réalité.
SupprimerCe n'est pas une description apocalyptique, c'est un tableau rigoureux de la situation, reflété par les statistiques, notamment le marqueur clé de l'émigration depuia la Russie vers d'autres pays, (dernier cas remarquable en date l'acquisition l'année dernière de la citoyenneté française par Pavel Dourov, fondateur de VK et Telegram, le "Elon Musk" russe), qui sont pas difficiles à trouver. Pour ce qui est des États-Unis c'est également un pays qui fait face à des difficultés tout en restant paradoxalement de loin le plus puissant de la planète sur presque tous les créneaux.
SupprimerMon cher Observateur, va falloir changer d'oculiste, vos lunettes d'observation ont 30 ans de retard de même que vos statistiques dans lesquelles il faudra inclure l'endettement (la Russie est le seul pays du monde industrialisé à n'avoir aucune dette). La situation économique et financière américaine est dramatique, quant à sa dette publique et privée, elle est stratosphérique et se compte en dizaines de milliers de milliards de dollars qui bientôt ne vaudront plus rien si la Russie et la Chine se débarrassent de leurs réserves.
SupprimerL'économie chinoise n'est pas loin de dépasser celle des EU et, militairement, les armes russes ont dix ans d'avance sur les leurs. Alors la soit disant puissance américaine dans tous dans tous les domaines, laissez-moi en douter.
SupprimerObservateur, pouvez citer vos source (sur l émigration, le declin ...)? Merci, votre commentaire est intéressant.
SupprimerCher Observateur,
SupprimerPouvez-vous nous fournir la source des rigoureuses statistiques qui fondent votre analyse ?
Cordialement.
Je ne suis pas non plus d'accord avec cette description, les problèmes de la Russie me paraissent provenir principalement des gens qui cherchent à la pourrir de l'intérieur selon un programme déjà éprouvé en Europe, et des complicités vénales qu'ils rencontrent sur place. Je vois ici, où je vis, une forte immigration depuis l'Ukraine et le Donbass, et un début d'immigration européenne et américaine. Peut-être que des Russes émigrent, mais des Européens commencent à immigrer, et si on leur facilitait les choses, les Russes des pays baltes et des ex républiques viendraient aussi. Il ne faudrait pas beaucoup de choses pour que la Russie prenne de l'essor, elle n'est pas allée aussi loin que nous dans l'autodestruction et la folie. Si encore trop de Russes restent persuadés qu'en occident c'est le paradis, les témoignages de ceux qui ont émigré et restent coincés dans les pays du covidisme exacerbé et de l'insécurité croissante, de ceux qui reviennent, et des occidentaux qui arrivent commencent à se faire entendre.
SupprimerBonjour à tous, les statistiques officielles de migration sont accessibles ici https://rosstat.gov.ru/compendium/document/13283
SupprimerIci aussi - https://мвд.рф/dejatelnost/statistics/migracionnaya/item/28104434/
SupprimerComment la Russie pouvait elle croire que l'Otan allait accepter de revenir à ses frontières de 1997 ??
SupprimerEn fixant une ligne rouge Poutine s'est piègé. je suis d'accord avec "Observateur", avoir mis des enchères aussi elevées est contre productif.
Comment va il maintenant revenir en arrière sans perdre la face ?
Je rejoints également "Observateur" sur Cuba et le Venézuela aucun des 2 pays voudront des missiles russes dans leur pays.
Je lis plus bas certains commentaires : Oui la Russie n'a presque pas de dette, mais quand vous ne produisez rien et que toute importation
risque d'être impossible à cause des sanctions, même avec un fond de réserve à 800 md USD, vous ne supporterez pas longtemps un tel blocus.
La Russie produit à peu prés tous ceux dont elle a besoin en produit de base et nourriture et armement, le reste n est que superficielle.
SupprimerLes alliés russes crèvent de faim depuis toujours (Cuba, Syrie, Venezuela...). Mais pour Vasilescu les ricains crèvent de trouille :
RépondreSupprimerhttps://reseauinternational.net/quy-a-t-il-derriere-le-durcissement-de-ton-de-la-russie-vis-a-vis-des-etats-unis/
Seul le respect des frontières permet le bon voisinage. Il est clair que l'Ukraine ne représente pas une menace pour la Russie. L'inverse est moins certain.
RépondreSupprimerPourquoi voulez-vous que la Russie reconnaissent quoi que ce soit! La Russie peut, comme l'Occident ne pas respecter sa parole. Et jusqu', à présent elle n'a donné aucune parole. Beaucoup joué sur le fait que Vladimir Poutine veut éviter tout conflit, mais il n'y a plus dangereux qu'un pacifiste qui s'énerve et qui refusera de se retrouver dans une situation où la Russie serait réduite à un rat dans une cage. La liberté ou la mort.
RépondreSupprimerOui, c'est exactement ça. Contrairement aux mythes et légendes de la propagande hystérique, Poutine n'est pas du tout un violent, c'est un astucieux, et il aurait eu déjà beaucoup d'occasions d'intervenir militairement, il ne l'a pas fait. Cependant, à force de provocations viles et stupides... On a l'impression de voir un homme normal et adéquat aux prises avec des voyous titubants à moitié dingues qui hurlent des slogans agressifs et lui cherchent noise. Peut-être qu'il va finir par tomber la veste et s'énerver.
SupprimerPeut-on vraiment se surprendre d'une telle réponse de l'US/OTAN ? Ne savait-on pas qu'il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre ?
RépondreSupprimerDepuis que la déclaration des exigences russes de sécurité aux frontières a été rendue publique, qui ne recèlent aucune menace contre l'Ukraine, l'Occident n'a fait que ce qu'il fait chaque fois, i.e. contrôler le message en détournant l'attention pour s'assurer que sa seule version des faits soit diffusée. Et plutôt que de sécurité aux frontières, on ne parle plus que de menace russe envers l'Ukraine en argumentant par des démonstrations de force, l'accumulation d'effectifs et des menaces de représailles.
Certains semblent croire qu'advenant une confrontation réelle les forces russes envahiraient le terrain dans une offensive de type blitzgrieg de la deuxième guerre. C'est plutôt une guerre électronique qui risque de se produire. Un bataillon de combat radio électronique (peut-être le Krasukha-4) a d'ailleurs été déployé dans la région de Belgorod, à une centaine de km de Kharkov, et une batterie du système défensif S-400 serait entrée en Biélorussie en début de semaine. On pourrait donc s'attendre à un déni d'accès sol-air-mer et à la protection du Donbass comme on en a fait la promesse.
Je continue de croire en l'hypothèse que les Républiques de Donetsk et Lougansk proclameront leur indépendance unilatéralement et qu'elles seront reconnues par Moscou qui en assurera ensuite la protection. L'entêtement de Kiev à ne pas appliquer les accords de Minsk peut-il être sans limite et sans conséquence ? Ne serait-ce pas devant la communauté internationale un voie de sortie honorable et conséquente ?
Par ailleurs, le Chancelier Scholz pourrait faire sa marque en redonner à l'Allemagne sa position d'autorité dans l'Union européenne. La lettre ouverte (mardi) de 40 experts et hommes d'État allemands (politologues, anciens députés, militaires à la retraite et diplomates), « Au nom de la politique de sécurité de l'Allemagne au service de la paix », pourrait l'aider à amorcer un dialogue constructif dans l'intérêt de l'Allemagne et de l'Europe. Après les élucubrations entourant Nord Stream 2, je ne peux croire que les grands industriels allemands resteront passifs et soumis aux extravangances politiques sans finir par s'imposer, eux qui savent mieux que quiconque à quel point les intérêts allemands convergent vers ceux de la Russie.
Nous ne sommes pas encore à la fin de partie.
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Bellefontaine
La balle est dans le camp des Russes ... Les américains veulent ... Les américains imposeront à la Russie des sanctions si terribles si ..., etc.
RépondreSupprimerMais que font réellement les États-Unis? Ils évoquent des promesses et encouragent l'Ukraine de se voir un jour membre de l'OTAN. A présent, dans le contexte ukrainien qu'ils ont eux-mêmes créé, il est impossible pour Washington de faire marche arrière. La crédibilité des Etats-Unis est en jeu. Au Kremlin on en est parfaitement conscient.
Pour la Russie, le seul moyen de sortir de cette crise, c'est de voir l'Ukraine retrouver sa souveraineté et que la direction politique à Kiev cesse d'attendre des instructions de Washington pour orienter son destin.
L'objectif ultime de la Russie est de voir un jour une Ukraine fédérée par le biais d'une réforme constitutionnelle avec des régions ukrainiennes jouissant d'une autonomie garantie par la constitution. A terme, l'Europe pourrait accueillir un tel objectif comme étant la moins mauvaise solution pour stabiliser la situation et d'éliminer les conflits potentiels à l'avenir. Par ailleurs, en 2014, Fabius et Steinmeier n'avaient-ils pas déjà abordé cette question? N'était-ce pas déjà Nuland avec son "f*ck the EU" qui a fixé le contexte que nous observons aujourd'hui en Ukraine?
Nous verrons encore à quelle hauteur se situera la volonté de l'UE d'emboiter le pas et de marcher sur les traces des Etats-Unis. On le voit ces derniers jours, l'UE est sceptique (même Borrell ...? ) quant à l'idée de suivre aveuglément les États-Unis dans une nouvelle aventure en Ukraine. La probabilité de discorde dans la relation transatlantique semble grandir. D'ailleurs, depuis la fin de l'URSS, l'OTAN a-t-elle été l'alliance aussi solide et unie que les médias occidentaux prétendent être?
Dans ce contexte très volatile, il faut également s'interroger de la situation politique interne instable à Kiev. Quel est l'avenir du régime actuel? De quelle crédibilité jouit encore Zelensky aux yeux de ses électeurs qu'il a trahi?
Au Kremlin on en est parfaitement conscient. A quelles nouvelles impasses la Russie imposera-t-elle encore à ses adversaires?
La Russie a tout a fait raison de vouloir proteger ses frontieres, immaginer si les choses se passer autrement, des armees Russes au Mexique ou au Canada... soyez certain que les Etats Unis seraient furieux et pret a tout pour contrer cela... Votre vision du monde est myopique et selective envers une russiphobie apparente et dangereuse.
RépondreSupprimerAu regard de ce qui se passe en ce moment j'ai l'impression que le monde a besoin d'une autre guerre pour rebattre les cartes. Si jamais elle se produit,il ne restera que la lune.
RépondreSupprimerEn réalité, personne ne connaît la stratégie du Kremlin.
RépondreSupprimerLes seuls dont on comprend parfaitement les plans sont les Anglo-Saxons: ils veulent une guerre entre la Russie et l'Ukraine sans implication directe de leurs propres forces. Or, devant une telle évidence on peut raisonnablement penser que la Russie a agi et continuera à agir pour aboutir à ses fins de sécurité SANS passer par une guerre contre l'Ukraine. De quelle façon nous le verrons bien dans les prochains jours et semaines.
La plupart des médias en UE s’interrogent sur ce qu’il se passe entre Russes et Américains avec en toile de fond une possible 3ème guerre mondiale. Tout ça, c’est du vent bien évidemment. Poutine et son gouvernement ont réussi sans bouger une seule pièce de l’échiquier géopolitique international à faire sortir les rats de leur trou et à les mettre sous le feu des projecteurs de l’actualité : le tireur de ficelles, c’est Washington (alias « Le Grand Satan » chez les Iraniens, ce qui pour un athée comme moi correspond très bien à la réalité), les laquais suiveurs sont tous les pays membres de l’OTAN, l’UE étant en ligne de front des idiots utiles qui sont prêts à se faire trouer la peau pour les beaux yeux de l’Oncle Sam (alors que la raison d’être politique de l’UE est de ne plus être l’objet de guerres fratricides). Et quand on regarde les bras cassés qui s’occupent d’affaires étrangères en UE, on a peur vu l’incompétence incommensurable des guignols qui interviennent (Le Drian, Macron, Borrel, Baerbock, etc.).
RépondreSupprimerEt tout le monde s’étonne qu’on arrive sur un constat de désaccord entre les intérêts de l’état profond américain et ceux de la Russie. Evidemment qu’il y a et qu’il y aura toujours constat de désaccord avec des mafieux sanguinaires psychopathes qui n’ont aucune parole. Mais les choses ne sont plus tacites maintenant, elles sont écrites, et le droit repose sur l’écrit, du moins dans la tête des dirigeants russes (rappelons-nous Poutine qui faisait signer des documents aux oligarques russes à la fin des années 90). Les prochains mouvements de la part de la Russie se feront sur la base des écrits de Washington devant l’ONU bien entendu. Parmi ces mouvements, on peut imaginer beaucoup de choses. Outre la guerre électronique, on peut avoir le ciblage de toutes les bases américaines sur le territoire de l’UE avec des armes hypersoniques. L’implication de pays amis moyennant une aide substantielle à la défense et au développement économique pour accueillir des bases de lancement de missiles (Cuba, Venezuela, etc.), histoire de riposter de façon symétrique à Washington. Les USA étant en situation de quasi-faillite économique, ils n’ont plus les moyens de leurs ambitions passées à jouer le gendarme du monde. On va bientôt se retrouver avec le scénario de la chute de l’URSS de façon inversée. Rien ne pourra faire plus plaisir à Poutine que ce futur moment d’inflexion qu’il attend depuis presque 30 ans. En attendant, les Américains demandent à ce que leur réponse écrite aux Russes ne soit pas divulguée dans la presse. Ah c’est vrai, les rats comme les vampires n’aiment pas opérer en plein jour. On l’aura noté, l’Ukraine n’intéresse pas les Russes, c’est un sujet à la marge dans ce premier round de négociations, et un boulet qu’ils ont laissé aux USA qui ne savent plus d’ailleurs comment s’en dépêtrer. Good luck, cow-boys, continuez à faire joujou avec ce pays en pleine désintégration et son président d’opérette qui aurait mieux fait de rester à la télévision faire ses sketchs humoristiques.